Le ministre des Sports et Loisirs, Willy Bakonga, n’a pas répondu au rendez-vous fixé à la communauté sportive locale hier au salon d’honneur du stade des Martyrs de Kinshasa. Des « raisons de service », aux dires de l’un des ses conseillers, ont justifié son absence à cette réunion initialement prévue à 15 heures. A la place, un cocktail a été offert à la petite assistance qui a patienté jusqu’en fin d’après-midi et le discours à cet effet a été remis à la presse.

Information prise, il s’avère que le chef du département des sports du gouvernement issu de l’accord de la Cité de l’Union africaine n’a pas pu faire le déplacement du grand stade de la commune de Kinshasa suite à la démission du Premier ministre qui est intervenue ce jeudi en début d’après-midi. Dans ces conditions, le ministre ayant les activités sportives dans ses attributions n’avait plus le moral à la tâche. Il y a de quoi.

A côté des invités à la journée mondiale du sport, les employés du complexe omnisport du stade des Martyrs attendaient le ministre pour des revendications salariales. Depuis deux mois et demi, a confié l’un des ces grévistes, le personnel n’a pas été payé.

Et, comme le discours du Président de la République de mercredi au Palais du Peuple avait annoncé la nomination d’un nouveau chef du gouvernement, les travailleurs du stade voulaient que Willy Bakonga trouve une solution à leur problème avant d’éventuels changements. Le prochain ministre des sports -si ce n’est pas Bakonga Wilima- trouvera ce dossier sur sa table de travail.

Ainsi a été vécu à Kinshasa la journée mondiale du sport pour le développement et la paix de l’année 2017. Une journée dont l’objectif est de montrer le rôle du sport dans l’éducation, la santé et le développement humain. Et qui a été instaurée depuis 2014 à l’initiative des Nations Unies.

Par JC Lomboto