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Selon un jugement rendu par la CSJ sud-africaine : Joseph Mukungubila obtient le statut d’exilé politique en RSA

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Selon un jugement rendu par la CSJ sud-africaine : Joseph Mukungubila obtient le statut d’exilé politique en RSA

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Joseph Mukungubila, leader politico-religieux congolais, est désormais libre! La Cour suprême de justice sud-africaine vient en effet de rendre un jugement qui lui octroie l’asile politique dans le pays de Mandela. C’est le dénouement d’une longue bataille judiciaire qui l’opposait aux gouvernements congolais et sud-africain après les événements tragiques et malheureux du 30 décembre 2013.

En effet, l’opinion nationale et internationale garde encore en mémoire les agitations de grande ampleur survenues dans plusieurs villes de la République Démocratique du Congo, à la veille de la Saint-Sylvestre 2013. En somme, il s’agissait de la répression des manifestations spontanées des disciples et partisans de Joseph Mukungubila.

Ceux-ci, affirme-t-on, en investissant des lieux publics dits stratégiques, voulaient exprimer leur colère après une attaque des forces de la garde républicaine à la résidence d’un évêque du ministère de la Restauration à partir de l’Afrique Noire (MRAN) durant laquelle sa femme fut assassinée, et une deuxième attaque quelques heures plus tard à la résidence du prophète Mukungubila à Lubumbashi.

Selon le gouvernement congolais, Joseph Mukungubila et ses disciples avaient tenté un coup de force.

La genèse de ces tensions, convient-il de rappeler, fut la publication de deux lettres ouvertes très critiques du prophète envers le régime de Kinshasa. D’où le mandat d’arrêt international lancé contre le prophète Mukungubila qui se réfugia en Afrique du Sud où il demanda au courant du mois de janvier 2014 l’asile politique.

La procédure était en cours lorsque, contre toute attente, en mai de la même année, Interpol arrêta Joseph Mukungubila suite au mandat d’arrêt international de la justice congolaise. Emmené manu militari au tribunal de Johannesburg, le prophète fut immédiatement libéré par le juge qui qualifia son arrestation par Interpol d’illégale étant donné que Joseph Mukungubila était détenteur d’une attestation de Home Affairs (Ministère de l’intérieur sud-africain) stipulant qu’il était demandeur d’asile.

Il s’ouvrit alors un procès d’extradition défendue par le gouvernement congolais soutenu par le gouvernement sud-africain qui, entre-temps, refusait d’accorder l’asile au prophète Mukungubila.

Une année jour pour jour, au bout d’une procédure judiciaire acharnée au cours de laquelle le gouvernement congolais soutient ses allégations dont celle de rébellion et de détention d’armes, le tribunal de Johannesburg acquitta Joseph Mukungubila. Il fut renvoyé à la cour suprême de justice sud-africaine qui devait dès lors se prononcer favorablement ou non sur sa demande d’asile.

Une autre bataille judiciaire s’ouvrit alors entre Joseph Mukungubila et Home Affairs qui campait sur sa position. C’est donc le 30 mars 2017 que la haute cour sud-africaine, autrement dit la Cour suprême, a rendu le jugement en faveur de Joseph Mukungubila en obligeant Home Affairs d’accorder l’asile politique à Joseph Mukungubila, conformément à la convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés.

Il convient de noter que de nombreux partisans de ce leader politico-religieux croupissent encore dans différentes prisons du pays, notamment à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, à Kassapa à Lubumbashi, à Dilala à Kolwezi et à Bulowo à Likasi.

Par LM

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