Par contre l’audience des militants de la LUCHA  arrêtés à Mbuji–Mayi a été renvoyée au 13 Septembre

Un avocat de renom se trouve depuis le début de cette semaine à Goma, chef–lieu de la province du Nord-Kivu afin de défendre le groupe de militants de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement(ECIDE),  parti cher à Martin Fayulu, ainsi qu’une combattante de l’Union pour la Démocratie et le progrès Social(UDPS), Astrid Sephora Bidwaya, dont le procès démarre ce vendredi 8 septembre à Goma. Il s’agit de Me Jean-Marie Kabengela Ilunga, doyen et avocat au Barreau de Kinshasa/Matete.

Ce juriste  aux dossiers sensibles va mettre son expertise ce vendredi pour montrer au Tribunal que l’arrestation et la détention de ses clients demeurent toujours illégal,dans la mesure où depuis leur arrestation, il y a 8 mois , ils n’ont jamais été présentés devant lun juge. D’après la justice congolaise, Sephora Bidwaya et les 11 autres manifestants détenus sont accusés d’ « outrage au chef de l’État », mais le procès n’avait pas encore commencé en raison de questions de procédure contestées par les accusés.

Pour rappel, Sephora Astride Bidwaya et plusieurs militants de l’ECIDE ont été arrêtés, battus et détenus depuis le 19 décembre 2016 à la prison centrale de Munzenze, à Goma par les services de sécurité pour avoir brandi un  carton rouge, réclamant le départ de Joseph Kabila dont le mandat constitutionnel a pris fin le 19 décembre de l’année dernière.  Sephora Astride Bidwaya s’est engagée en politique à l’âge de 18 ans, à l’Union pour la démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti d’opposition, avant de devenir vice-présidente des jeunes de ce parti à Goma, chargée de la culture et du genre.

Les forces de sécurité l’ont arrêtée le 19 décembre 2016, avec 11 autres membres de partis de l’opposition, lors d’une manifestation pacifique contre la décision du Président Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat autorisé par la Constitution, qui prenait fin ce jour-là. Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains, a été contactée par le mouvement citoyen LUCHA  pour qu’elle puisse intervenir rapidement, pour obtenir la libération  de Sephora Astride Bidwaya.

Sur un autre registre, l’audience publique qui était prévue hier jeudi à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental pour  les militants de la LUCHA arrêtés le 31 juillet 2017 dans cette ville pour exiger la publication du calendrier électoral, a été renvoyée au 13 septembre 2017.

Opérée deux mois avant son arrestation

Deux mois avant qu’elle soit arrêtée, Sephora Astride Bidwaya avait subi une opération, au cours de laquelle elle a perdu son premier bébé. Ses plaies n’étaient pas bien cicatrisées lors de son arrestation, et les coups ont provoqué des douleurs atroces, note son mari. Elle est aussi asthmatique. En prison, elle a toujours des malaises. Elle s’est évanouie cinq fois pendant la nuit du 17 mai 2017. …

Elle dort à même le sol. L’eau  n’est pas potable, et les toilettes sont sales.

Par GKM