Les délégués syndicaux de l’administration publique estimés à 600 ont été conviés, hier mardi 07 novembre 2017, à une assemblée générale organisée à leur intention au cours de laquelle ils ont mis en garde le gouvernement Tshibala  en ce qui concerne le paiement des salaires du mois d’octobre qui est en souffrance.

  L’objectif principal de cette importante rencontre organisée à la paroisse Notre Dame de Fatima à Kinshasa-Gombe était non seulement de leur faire part de l’évolution des travaux au niveau des sous-commissions de la commission paritaire, mais également d’examiner la situation du fonctionnaire en général.

Paiement des salaires en temps réel

Par rapport à la situation générale des agents et fonctionnaires de l’Etat, Fidèle Kiyangi, président de l’INAP, a informé le public sur le retard qui est déjà enregistré dans la paie des salaires des agents et fonctionnaires de l’Administration publique du mois d’octobre dernier. « Par rapport à la situation générale des agents et fonctionnaires de l’Etat, nous mettons le gouvernement en garde.

Aujourd’hui nous sommes le 07 novembre déjà, mais les fonctionnaires n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois d’octobre », a-t-il dit, en insistant sur le fait que les salaires du mois de décembre prochain devront être payés au mois de décembre et pas le contraire. En en croire Fidèle Kiyangi, bien que ces salaires soient de misère, « nous demandons au gouvernement de bien vouloir les mettre à la disposition des bénéficiaires qui ne sont autres que les fonctionnaires de l’Administration publique qui devront fêter avec cet argent au mois de décembre.

Concernant l’ajout des 20.000 Fc à ce maigre salaire annoncé par ce même gouvernement comme, le président de l’INAP a fait savoir que ce montant est déjà incorporé dans le salaire du dernier trimestre et que les fonctionnaires attendent le reliquat ou la paie complémentaire du mois d’août et du mois de septembre qui a été déjà calculée par le gouvernement et la paie complète des salaires du mois d’octobre.

Il a également fait savoir que cette paie complémentaire a déjà eu lieu dans certains services. Il convient de rappeler que les agents et fonctionnaires de l’État ayant vu leur pouvoir d’achat raboté de 50% par l’inflation avaient exigé que le taux de leurs rémunérations soit calculé sur base de la parité budgétaire de 1$ pour 1450 Fc contre 1$ pour 930 Fc.

N’ayant pas les moyens, le gouvernement avait décidé d’accorder forfaitairement à tous les fonctionnaires une augmentation de 20.000 CDF et la mesure devrait s’appliquer à la paie du mois d’août dernier. Toute cette démarche se poursuivait à travers une Commission paritaire mise en place et qui comprend le gouvernement et l’intersyndicale de la Fonction publique. De son côté, le président de l’INAP s’était exprimé en ces termes :

« Nous avons rédigé un protocole d’accord où il est dit qu’à la fin du mois de juillet, nous ouvrons une commission paritaire pour que nous puissions mettre en place une grille barémique des agents et fonctionnaires de l’État, [grille] à laquelle on appliquera le taux de 1.452 Fc le dollar us à partir du mois d’août». Avisé, il avait également  demandé à ses collègues de continuer à travailler en attendant le mois d’août.

« Si ce que nous avons convenu avec le gouvernement] n’est pas d’application, nous rentrerons vers eux pour qu’ils nous disent ce que nous devons faire ». Voilà les raisons qui poussent les agents et fonctionnaires de l’Etat à hausser le ton.

Par Thony Kambila