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Certification genre : entreprises et institutions publiques interpellées

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Certification genre : entreprises et institutions publiques interpellées

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Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a invité, mardi 24 juillet, des entreprises et institutions publiques de la RD Congo à s’engager dans le processus de certification genre.

Le PNUD  a lancé cette invitation lors de la cérémonie de lancement officiel dudit processus qu’il a organisée à Gombe, une commune de la ville de Kinshasa, en collaboration avec le ministère du Genre, Enfant et Famille.

A travers son Directeur Pays en RD Congo, Dominic Sam, le PNUD a expliqué que la certification genre est un mécanisme qui place l’égalité des sexes au cœur de la construction d’un monde inclusif, durable et résilient, dans la mesure où la lutte contre les inégalités du genre constitue, d’abord, une question de justice sociale, puis une question d’efficience et de soutenabilité des programmes.

Il a démontré que l’égalité entre hommes et femmes va de pair avec la question des droits de l’homme et fait progresser le développement et que, si les femmes et filles ne parviennent pas à réaliser pleinement leurs droits dans une sphère de vie, alors le développement humain ne sera pas atteint.

Opérer des véritables changements

« Comme on peut s’en rendre compte, parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles est un Objectif de Développement Durable (ODD) capital pour la réalisation de l’ensemble de l’agenda 2030, car les questions de genre touchent à tous les secteurs (éducation, santé, agriculture, énergie, sécurité, etc)… », a enchaîné le PNUD.

Cette agence de l’ONU a cité, parmi les principes directeurs de l’intégration, l’engagement clair et continu de tous les acteurs à tous les niveaux, l’allocation des ressources suffisantes, le suivi régulier et la pérennisation des progrès accomplis. Dans le même ordre d’idées, le PNUD a affirmé que la certification genre requiert que les entreprises et institutions publiques fassent preuve d’une volonté d’opérer des véritables changements après que les évaluations genre auront mis en évidence des besoins internes.

Il a considéré la certification comme un processus évaluatif auquel ses différents Bureaux Pays se prêtent élégamment. Le Bureau Pays du PNUD en RD Congo s’est prêté à cet exercice en 2016 et a obtenu l’Or comme récompense à ses efforts en matière de prise en compte du genre, de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation économique des femmes.

Avantages de la certification genre

Les bénéfices du processus se déclinent tant en termes aussi bien individuel, en prenant en compte une grille de lecture plus ouverte aux exigences de justice sociale, que collectif, sinon organisationnel, en transformant l’espace de vie professionnel, non seulement en lieu d’une production accrue, mais également en lieu d’enrichissement collectif, suite à l’intelligence partagée des hommes et des femmes.

Rappelant les résultats du rapport mondial du PNUD de 2016 intitulé « Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique », le PNUD a indiqué qu’un leadership partagé entre hommes et femmes engendre une prospérité partagée pour la société.

Il a réaffirmé sa disponibilité à soutenir financièrement et techniquement les efforts fournis dans ce domaine, dès que le plan d’action aurait été élaboré et approuvé par le ministère de tutelle, à l’issue des audits genres qui seront menées.
Les prochaines étapes

Au nom du PNUD, le professeur Mangalu a présenté le processus de certification en quelques points, à savoir le sommaire, la voie stratégique pour réaliser les ODD, la gratuité de l’adhésion au processus pour les entreprises et institutions publiques, la pertinence pour questionner les procédures, lesd décisions et les normes influant sur les rapports entre hommes et femmes dans les organisations… ;

le rôle du ministère du Genre qui consiste à mettre sur pied un comité de pilotage chargé d’analyser et de valider les conclusions de la certification… ; les résultats attendus, les six domaines clés de performance et les prochaines étapes. La prochaine phase sera ouverte au secteur privé.

A ce sujet, le professeur Mangalu a précisé que la cérémonie de lancement sera suivie de la tenue de l’atelier de validation des termes de référence et de la définition des modalités pratiques ; des audits dans les organisations ; des missions externes effectuées par les experts du PNUD et ceux du ministère ; de l’élaboration d’un plan d’action visant à améliorer les capacités managériales ; de l’organisation, en avril 2019, de la cérémonie de reconnaissance officielle par le ministère de tutelle. Des prix seront remis lors de cette  cérémonie aux entreprises pour leurs performances en  genre.

Loi sur les campagnes électorales

Selon le PNUD, les entreprises et institutions publiques sélectionnées pour participer à cette première phase dite « phase pilote » sont la Banque Centrale du Congo (BCC), le Fonds pour la Promotion de l’Industrie (FPI) et l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), ainsi que les ministères du Développement rural et du Plan.

Dans son mot de circonstance, le ministre du Plan, Modeste Bahati Lukwebo, a insisté sur la nécessité d’adopter une loi au Parlement sur les campagnes électorales prévoyant des sanctions à l’endroit des hommes et femmes politiques qui ne réalisent pas les promesses données aux populations avant d’accéder aux commandes des institutions publiques.

Par Marcel Tshishiku

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