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Pour son premier déplacement officiel comme chef de l’État à l’intérieur du pays : Félix A. Tshisekedi Tshilombo à Lubumbashi pour trois jours

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Pour son premier déplacement officiel comme chef de l’État à l’intérieur du pays : Félix A. Tshisekedi Tshilombo à Lubumbashi pour trois jours

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Le numéro un congolais compte y tenir une réunion de sécurité

Le président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo se rend aujourd’hui jeudi 11 avril à Lubumbashi, pour son premier déplacement à l’intérieur du pays depuis son accession au pouvoir, le 24 janvier dernier. L’inspecteur général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général d’armée John Numbi Tambo Banza,  l’y a précédé  depuis le mardi 9 avril,  pour trouver des « solutions appropriées à l’insécurité »  sévissant dans la cité cuprifère.

Tension

Durant son séjour de trois jours, il va présider une réunion de sécurité. Pourtant, durant sa campagne, le candidat avait assuré qu’il tiendrait sa première réunion de sécurité à l’Est du pays, dans l’ex Kivu. Initiative cruciale, tant le chef-lieu de la province du Haut-Katanga, vit depuis le début de l’année une résurgence  du banditisme. La tension y est forte.

« Nous informons la population du plateau Karavia de se tenir prête. Préparez-nous de l’argent et autres biens. NB: De 0 à 5 ans: les tuer sans pitié et les placer dans le réfrigérateur. De 5 à 100 ans: tuer et violer sans pitié les mamans. Les papas, les tuer d’une balle dans la tête. Nous entrerons dans toutes les parcelles, fermées ou ouvertes, dans le but de tuer, dans les deux jours qui viennent ».

Des bandits qui préviennent avant d’opérer

Tel est  le type de messages que reçoivent, depuis plusieurs semaines, par tracts distribués dans les maisons, les habitants de Lubumbashi. Intimidation ou menace réelle? Terrorisés, certains préfèrent alors quitter leur maison avec leur famille pour se réfugier temporairement dans un autre quartier de la ville. Ceux qui le peuvent s’installent dans un appartement, plus sûr qu’une maison.

D’autres choisissent même de passer la nuit dehors, devant leur domicile, afin de pouvoir rapidement faire du bruit si leur maison est attaquée et ainsi prévenir les voisins,  qui eux aussi dorment à la belle étoile. Certains apprêteraient même l’argent pour pouvoir le donner tout de suite aux bandits en cas d’attaque. Cette situation a pour conséquence que de présumés bandits ont été brûlés vifs.

Présumés braqueurs brûlés vifs

Certains expliquent  cette hausse spectaculaire de la criminalité par l’impaiement de certains  militaires et policiers. D’autres évoquent un désordre provoqué, manœuvre  politique pour « montrer » aux Congolais ce qui arrive quand Joseph Kabila n’est plus à la tête de l’État. Ceux-ci soulignent ainsi la rumeur selon laquelle des partisans de deux anciens seigneurs de la guerre katangais, Makabé (oncle de John Numbi et neveu de l’ex-gouverneur du Katanga Ngoy Mukena) et Gédéon Kyungu, s’apprêteraient à relancer de sanglants raids comme ceux  qu’ils  avaient effectués durant des années 2000.

Selon des rumeurs circulant au Katanga, Makabé ferait aujourd’hui flotter le drapeau indépendantiste katangais dans la cité de Lwena (Haut-Lomami) et aurait envoyé son fils auprès de Gédéon pour le rallier à lui. Des jeunes envoyés par Makabé prépareraient des opérations  dans certains quartiers populaires de Lubumbashi.

La semaine dernière, l’ONG Justicia a appelé la justice à arrêter Gédéon et enquêter sur les allégations de recrutement et formation d’une nouvelle milice dans les territoires de Kabongo, Malemba Nkulu et Mitwaba – accusations rejetées par le MIRA. Si rien ne confirme ces bruits jusqu’ici,  ils alimentent les peurs des Lushois.

Et la peur des  pillages incite les commerçants de Lubumbashi à ne pas constituer  de stocks de marchandises. Conséquence, les denrées sont peu nombreuses, ce qui fait monter les prix.

Par YHR

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