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Remerciant Félix-Antoine Tshisekedi de son implication dans le combat pour la dignité de la femme : Jeanine Mabunda lance le Projet de prévention et réponse aux violences basées sur le genre

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Remerciant Félix-Antoine Tshisekedi de son implication dans le combat pour la dignité de la femme : Jeanine Mabunda lance le Projet de prévention et réponse aux violences basées sur le genre

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La Présidente de l’Assemblée nationale a lancé, hier mercredi 25 septembre 2019, à Kinshasa, le Projet de prévention et réponse aux violences basées sur le genre (PRVBG II) en RDC. Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi a précisé que ce projet va bénéficier à près de 785.000 personnes, dont 400.000 femmes et filles vulnérables en situation de risque de violences basées sur le genre, notamment dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema et du Tanganyika.

Elle également indiqué que ce projet est financé par la Banque Mondiale à hauteur de 110 millions de dollars américains et que sa gestion est confiée au Fonds Social de la République Démocratique du Congo (FSRDC). Selon la présidente de l’Assemblée Nationale, les violences faites à la femme et aux enfants se produisent souvent en temps de conflits armés, en des lieux inhospitaliers et par des personnes ramenées à l’état suranné de la barbarie.

Un programme pluriannuel

La cheffe de la chambre basse du Parlement se dit satisfaite que le Programme, qui se met en œuvre, soit pluriannuel, couvrant ainsi la période de 2018 à 2023. “Cinq ans, c’est tout un mandat. Dans cinq ans, c’est donc ensemble que nous aurons à présenter à nos populations un bilan commun en matière de lutte contre les violences sexuelles”, a-t-elle enchaîné.

En outre, Jeanine Mabunda s’est réjouie du fait que la bataille contre les violences basées sur le genre ne se soit pas arrêtée au gré des individualités. Elle a ainsi remercié le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, pour sa détermination à poursuivre, au travers le Gouvernement et d’autres structures, le combat contre les violences basées sur le genre.

Redorer l’image de la RDC

En évoquant la notion de “bilan commun”, la Présidente de l’Assemblée nationale a rappelé les efforts récemment fournis par tous les acteurs impliqués dans le domaine, pour débarrasser la RDC de l’étiquette infamante et caricaturale de “capitale mondiale du viol”.
Dans cette optique, elle a estimé utile d’œuvrer pour arrêter la tendance selon laquelle les principaux partenaires (institutions publiques, ONG et partenaires internationaux) engagés dans cette lutte cherchaient à tirer chacun la couverture de son côté.

De son avis, en 2014, les juridictions civiles avaient enregistré une baisse de plaintes de 19 % et les juridictions militaires un recul de 34%. Ce léger recul était la résultante des efforts qu’elle avait fournis pour mettre fin à la crainte intériorisée par les victimes, dont le silence empêchait l’ouverture de toute action judiciaire et donnait, en conséquence, l’impression d’une impunité généralisée.

Campagne “Brisez le silence”

Jeanine Mabunda a, ainsi, émis le vœu de voir se poursuivre la campagne communicationnelle nommée “Brisez le silence!”, traduite en langue lingala par: “Kobomba te!” Elle a affirmé que la loi n° 06/018 du 20 juillet 2006, qui complète le Code pénal, concernant les infractions de viol et d’attentat à la pudeur est l’une des plus sévères au monde. “Non seulement, elle condamne toute attitude brutale qui consiste à obtenir une intimité sexuelle auprès d’une personne de sexe opposé contre son gré, mais surtout, elle se poursuit et punit toute relation sexuelle avec une personne mineure, quand bien même cette dernière ait été consentante”, a-t-elle poursuivi, insistant sur l’engagement de toutes les structures qui sont mieux aguerries pour de telles activités psychologiques et morales, dans la sensibilisation et la formation juridique. Cela au lieu de laisser l’Etat se démener tout seul afin d’accomplir et de réussir la lourde et longue tâche de formation juridique.

Pour rappel, le Projet de prévention et réponse aux violences basées sur le genre a pour objectifs d’améliorer, dans les zones de santé ciblées, la participation à des programmes de prévention des violences basées sur le genre (VBG), l’utilisation des services multisectoriels de réponse de la part des survivants de VBG; et, dans l’éventualité d’une crise ou urgence éligible, d’apporter un appui immédiat et une réponse effective à ladite crise.

Jeanine Mabunda fut, de 2014 à 2018, Conseillère spéciale de l’ancien Chef de l’Etat, Joseph Kabila, en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants.  Elle a présidé la cérémonie de lancement dudit projet en présence de la ministre d’Etat en charge du Genre, Famille et Enfant; de la ministre des Affaires sociales, de la Conseillère spéciale du Chef de l’Etat en matière de la Jeunesse, Genre et violences faites à la femme; des représentants des caucus des députés des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et Tanganyika; du directeur des opérations de la Banque mondiale et du coordonnateur général du Fonds Social de la RDC.

Par Marcel Tshishiku

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