Par Thony Kambila

Alors que la ville de Kinshasa se remet des troubles estudiantins survenus dernièrement à l’Université de Kinshasa suite à l’assassinat d’un étudiant par un policier, un autre homme en uniforme n’a pas hésité à tirer à bout portant sur son supérieur, hier mercredi 28 juillet, dans la commune de Bandalungwa.

Selon des témoins interrogés sur les lieux du drame, ce policier aurait interpellé une personne qui ne portait pas de cache-nez et voulait l’acheminer au cachot. N’ayant pas apprécié l’acte que voulait poser ce policier, son supérieur, Adjudant-chef, s’est interposé et a demandé à celui-ci de prodiguer juste des conseils à la personne interpellée , dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.

Réagissant mal aux propos tenus par son commandant, le brigadier n’aurait pas digéré la chose et a tiré à bout portant sur son supérieur qui a succombé quelques minutes. Le corps sans vie de l’adjudant-chef a été acheminé à la morgue de camp Kokolo, et le fugitif a été maîtrisé par un jeune homme et conduit à la commune où il est gardé au cachot. Le bourgmestre de la commune de Bandalungwa a confirmé l’information.

Pour certains observateurs, si les policiers multiplient des bavures c’est parce que la plupart d’entre eux n’ont pas été recrutés et formés suffisamment. Pour les incidents survenus à l’Université de Kinshasa, un procès en flagrance est en cours. Les audiences se tiennent dans la commune de Mont-Ngafula.

Alors que le policier auteur du crime est en cavale, deux policiers sont poursuivis. L’un pour avoir été présent au moment du crime, et l’autre pour avoir été trouvé au poste du sous-commissariat.