Le président congolais place son mandat sous le signe de la consolidation des progrès accomplis
Par GKM

Le 10ème Sommet du Mécanisme de Suivi des Accords d’Addis-Abeba s’est tenu hier jeudi 24 février 2022, à Kinshasa à la Cité de l’Union Africaine, en présence de sept Chefs d’Etats de la sous-région. Il s’agit entre autres de Denis Sassou Nguesso, du Congo/Brazzaville ; Cyril Ramaphosa, de l’Afrique du Sud ; d’ Archange Touadera , de la Centrafrique ; de Joao Lourenço, de l’Angola ; de Yoweri Museveni Kaguta, de l’Ouganda ; d’Evariste Ndayishimye, du Burundi ; ainsi que le Président Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président du pays hôte.

D’après la cellule de communication de la Présidence de la République, l’ouverture du sommet a été ponctuée par diverses allocutions dont celle de Mme Julienne Lusenge, au nom de la gent féminine de la sous-région, Bernard Quentin, envoyé spécial de l’Union Européenne dans les Grands lacs, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de maintien de la paix et représentant personnel du SG des Nations Unies empêché, Mahamat Moussa Faki , président de la Commission de l’Union Africaine. Dans leurs déclarations, chacun a évalué les progrès réalisés par les parties signataires dans la mise en œuvre de l’Accord- Cadre d’Addis-Abeba. Les Nations Unies se sont félicitées des progrès accomplis.

« Les Nations Unies appellent tous à continuer ces progrès et en profitent pour condamner les violences répétées que subit la RDC dans sa partie Est, suite aux exactions commises sur des civils», a déclaré Jean Pierre Lacroix. Il a fait savoir que les Nations Unies qui agissent par le biais de la MONUSCO en RDC, saisissent cette occasion pour présenter leurs condoléances au Président Tshisekedi et à tout le peuple congolais.

« Les Nations Unies », a encore insisté Lacroix, « continueront à plaider auprès de la Communauté internationale pour une plus grande solidarité envers l’Afrique, du point de vue des finances, de la santé, de la lutte contre le terrorisme », etc.
Après l’allocution du Président ougandais Museveni qui présidait jusque-là le Mécanisme, il y a eu passation de pouvoir entre ce dernier et le Président Félix Antoine Tshisekedi, le nouveau Président du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba.

Le Chef de l’État ougandais a, à cette occasion, remis à son successeur les instruments juridiques du pouvoir, dont un signataire contenant les dossiers de cette structure et un marteau, symbole du pouvoir.

Consolider la paix dans la sous-région

Dans son discours, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a indiqué qu’il va placer son mandat sous le signe de la « consolidation des progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba». Il a félicité le Président Kaguta Yoweri Museveni pour le leadership imprimé durant sa mandature à la tête de cet organe, avant de saluer l’accompagnement des Nations Unies à travers son envoyé spécial pour la région des Grands lacs, le Chinois Huang Xia.

Neuf ans se sont écoulés depuis la signature de cet Accord qui, jadis, avait suscité l’espoir, notamment celui d’un avènement d’une nouvelle ère dans la région, à savoir celle d’une paix , d’un développement durable transcendé et matérialisé grâce à une série d’engagements auxquels ont souscrit les parties prenantes que sont les signataires de cet Accord, a dit le Chef de l’État.

La paix, condition indispensable pour tout développement, a encore dit le Président Félix-Antoine Tshisekedi, doit découler d’un travail en synergie pour mettre fin au cycle récurrent des violences armées et d’instabilité rencontrées depuis plus de deux décennies dans la région des Grands lacs, en général, et à l’Est de la RDC, en particulier.

Pour le Chef de l’État, plusieurs défis doivent être relevés pour rompre la spirale des violences découlant de l’activisme des groupes armés locaux et régionaux dont le plus nocif s’avèrent être les ADF, mouvement terroriste islamiste, qui constitue une sérieuse menace à la sécurité et à la stabilité régionale.

Après la cérémonie de passation de pouvoir et le discours du Président Tshisekedi, un huis clos a réuni les Chefs d’États, des Gouvernements et des hauts représentants d’organisations internationales. Un communiqué conjoint devait être lu à l’issue de ce huis-clos.

– La promotion du dialogue et des processus politiques inclusifs;

– Le renforcement de la coopération en matière de sécurité contre les forces négatives. A ce sujet, le Sommet devrait condamner fermement la reprise des activités militaires de certains membres de l’ex M23 dans l’Est de la RDC et sommer ces dernier de cesser tout activisme et de déposer les armes;

– La promotion de l’intégration régionale ;

– La promotion du rôle des femmes, des jeunes et de la société civile, en réunissant des ressources suffisantes pour répondre à leurs aspirations.