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COP 15 : le Président Tshisekedi martèle sur les capacités de la RDC

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COP 15 : le Président Tshisekedi martèle sur les capacités de la RDC

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Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a une fois de plus porté haut la voix de la RDC à la 15ème édition de la Conférence des parties (COP 15). Dans son allocution, prononcée le Lundi 09 Mai, cours de ce sommet à Abidjan, le numéro un rd congolais a démontré comment son pays est un « pays solution » dans la lutte contre le réchauffement climatique et la manière de préserver la biodiversité ainsi que l’environnement.

À l’issue du Sommet , le Chef De l’Etat et ses pairs, auxquels il faut joindre certaines personnalités de l’Afrique tout comme du monde, ont pris des mesures urgentes pour endiguer les pertes de vie ainsi que de moyens de substance que subissent les nations de l’univers, en raison des effets dévastateurs de la désertification des terres et de la sécheresse .

Le sommet s’est conclu par l’adoption de « l’Appel d’Abidjan », qui invite la plus grande priorité à la question de la sécheresse et à renforcer l’engagement pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des sols d’ici 2030.
Ci-dessous, l’intégralité du discours du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Allocution du Président de la République, à l’occasion de la quinzième session de la conférence des parties de la convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification Excellence Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire ;

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’États et de Gouvernements ; Monsieur le Président de la 15ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification ; Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités.

Je voudrais avant tout remercier Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, pour l’invitation aux présentes assises et au même moment exprimer ma profonde gratitude au peuple ivoirien, pour son hospitalité.

Cette 15ème session de la Conférence des Parties (CoP15) à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, autour du thème « Terre-Vie- Héritage : de la rareté à la prospérité », se tient dans un contexte global socio-politique et économique de crises exceptionnelles qui appelle à l’action urgente pour garantir que la terre continue à profiter aux générations présentes et futures.

C’est également une opportunité pour davantage mutualiser nos efforts et accélérer nos actions dans le cadre de la mise en œuvre du Plan cadre stratégique décennal de la Convention permettant ainsi d’inverser les tendances actuelles de la dégradation des terres.

Mesdames et Messieurs ;

Les questions relatives à la dégradation des terres préoccupent au plus haut point mon pays, la République Démocratique du Congo, connu pour l’immensité de ses ressources naturelles, notamment sa méga biodiversité et ses dizaines de millions d’hectares de terres arables qui font de lui un « Pays solution » face aux nombreux défis environnementaux rencontrés.

Je tiens à rappeler ici que les forêts congolaises au sein du Bassin du Congo séquestrent plus de 140 Giga tonnes de dioxyde de carbone. Les récentes études scientifiques basées sur les observations faites à partir d’une tour à flux installée dans la Réserve de Biosphère de Yangambi, au Nord-Est de mon pays, attestent que les forêts du Bassin du Congo sont actuellement le premier poumon mondial.

Cependant, malgré l’abondance de ses ressources environnementales, la République Démocratique du Congo n’est pas à l’abri de multiples menaces. À titre indicatif, avec un taux annuel de déforestation d’environ 0,4%, mon pays perd chaque année plus ou moins 400 mille hectares de forêts ce qui, subséquemment, entraine des dégradations importantes du potentiel des terres et une perte significative de la biodiversité.

Par ailleurs, les pratiques agricoles non durables, principalement l’agriculture itinérante sur brulis contribue énormément à la dégradation des terres avec des conséquences telles que l’insécurité alimentaire, la perte de fertilité des sols, la déforestation accrue, etc. Il en est de même des activités minières qui dégradent considérablement l’environnement.

À cela s’ajoute, l’avancée des déserts du Sahara au nord et celui du Kalahari au sud qui se matérialise par des bouleversements du cycle des pluies et du dérèglement des saisons. De même, les ressources hydrauliques ne sont pas épargnées. Nous citons, par exemple, le constat d’irrégularité du débit du fleuve Congo et l’ensablement prononcé de la Rivière Ubangi en raison de l’allongement des saisons sèches.

Par ailleurs, l’occupation irrationnelle des espaces urbains a un impact certain sur la dégradation des sols, entrainant des érosions, des inondations, des pollutions, etc.

Enfin, les migrations massives des populations liées à l’insécurité, aux changements climatiques et à la pauvreté ont un effet dévastateur sur les terres.

Mesdames et Messieurs ;

Pour faire face à cette situation, la République Démocratique du Congo a élaboré puis actualisé son Programme d’Action National en y intégrant les cibles nationales de neutralité en matière de dégradation des terres. De plus, tous les 4 ans, la République démocratique du Congo élabore des rapports nationaux dans lesquels elle informe sur l’état des lieux de la mise en œuvre de la Convention, conformément aux indicateurs définis dans la Stratégie Décennale.

Dans le même ordre d’idée, la République Démocratique du Congo a défini, depuis 2018, ses cibles nationales pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres. Atteindre la neutralité des terres va offrir à l’humanité de multiples avantages environnementaux et sociaux qui aident à répondre à des questions telles que la sécurité alimentaire, l’équité des revenus, la pauvreté et la disponibilité des ressources.

C’est dans ce cadre que nous avons initié plusieurs projets ayant trait à la gestion durable des terres et à la restauration des paysages. Il s’agit, entre autres, du Projet de « gestion communautaire des forêts de Miombo dans le sud-est du Haut Katanga » et du « Projet de Restauration et Gestion des Ecosystèmes Montagneux (RGEM) dans le Sud-Kivu ».

Aussi, la souscription, par mon pays, au processus de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+) ainsi que l’initiation des réformes structurelles notamment dans le secteur de l’aménagement du territoire visant la meilleure affectation des terres à travers le territoire national, rencontrent parfaitement la vision de la Décennie Mondiale de la restauration des écosystèmes.

Il en est de même du programme que j’ai initié, à savoir : « Jardin scolaire pour la plantation de 1 milliard d’arbres à l’horizon 2023 ».

Mesdames et Messieurs ;

Dans le cadre du Challenge de Bonn, nous nous sommes engagés à restaurer huit millions d’hectares de paysages dégradés. La République Démocratique du Congo prend part et soutient ainsi les activités globales de Restauration des Paysages Forestiers (« RPF », en sigle) dont l’initiative de l’Union Africaine consiste, entre autres, à restaurer au moins 100 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030 (« AFR100 », en sigle).

Dans la même perspective, la République Démocratique du Congo a adhéré à l’Initiative Grande Muraille Verte de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (« SADC », en sigle) mise en place avec l’appui de la Convention et sur le modèle de la Grande Muraille Verte des pays du Sahel.

Mesdames et Messieurs ;

Tout en faisant mienne la Déclaration commune du Groupe de Travail de la Convention des Nations Unies pour la Lutte Contre la Désertification en Afrique Centrale (« GTCCD », en sigle) de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (« COMIFAC », en sigle), j’appelle à une mobilisation internationale visant la traduction de nos ambitions constantes de préservation et de gestion durable de nos espaces en des actions concrètes.

Il s’agit principalement de :

Faire de la sécheresse un agenda prioritaire pour le continent et encourager la création de partenariat et de l’alliance mondiale sur la sécheresse ; Accroitre la mobilisation des financements en promouvant notamment l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre du Plan cadre stratégique décennal de la Convention ;

Alléger les procédures d’accès aux financements internationaux pour la mise en œuvre des interventions en faveur de la lutte contre la sécheresse et la dégradation des terres.

Mesdames et Messieurs ;

Au regard de l’ampleur du défi, la République Démocratique du Excellence Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire ; Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’États et de Gouvernements ; Monsieur le Président de la 15ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification ;

Mesdames et Messieurs ;

Distingués invités.
Je voudrais avant tout remercier Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, pour l’invitation aux présentes assises et au même moment exprimer ma profonde gratitude au peuple ivoirien, pour son hospitalité.

Cette 15ème session de la Conférence des Parties (CoP15) à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, autour du thème « Terre-Vie- Héritage : de la rareté à la prospérité », se tient dans un contexte global socio-politique et économique de crises exceptionnelles qui appelle à l’action urgente pour garantir que la terre continue à profiter aux générations présentes et futures.

C’est également une opportunité pour davantage mutualiser nos efforts et accélérer nos actions dans le cadre de la mise en œuvre du Plan cadre stratégique décennal de la Convention permettant ainsi d’inverser les tendances actuelles de la dégradation des terres.

Mesdames et Messieurs ;

Les questions relatives à la dégradation des terres préoccupent au plus haut point mon pays, la République Démocratique du Congo, connu pour l’immensité de ses ressources naturelles, notamment sa méga biodiversité et ses dizaines de millions d’hectares de terres arables qui font de lui un « Pays solution » face aux nombreux défis environnementaux rencontrés.

Je tiens à rappeler ici que les forêts congolaises au sein du Bassin du Congo séquestrent plus de 140 Giga tonnes de dioxyde de carbone. Les récentes études scientifiques basées sur les observations faites à partir d’une tour à flux installée dans la Réserve de Biosphère de Yangambi, au Nord-Est de mon pays, attestent que les forêts du Bassin du Congo sont actuellement le premier poumon mondial.

Cependant, malgré l’abondance de ses ressources environnementales, la République Démocratique du Congo n’est pas à l’abri de multiples menaces. À titre indicatif, avec un taux annuel de déforestation d’environ 0,4%, mon pays perd chaque année plus ou moins 400 mille hectares de forêts ce qui, subséquemment, entraine des dégradations importantes du potentiel des terres et une perte significative de la biodiversité.

Par ailleurs, les pratiques agricoles non durables, principalement l’agriculture itinérante sur brulis contribue énormément à la dégradation des terres avec des conséquences telles que l’insécurité alimentaire, la perte de fertilité des sols, la déforestation accrue, etc. Il en est de même des activités minières qui dégradent considérablement l’environnement.

À cela s’ajoute, l’avancée des déserts du Sahara au nord et celui du Kalahari au sud qui se matérialise par des bouleversements du cycle des pluies et du dérèglement des saisons. De même, les ressources hydrauliques ne sont pas épargnées. Nous citons, par exemple, le constat d’irrégularité du débit du fleuve Congo et l’ensablement prononcé de la Rivière Ubangi en raison de l’allongement des saisons sèches.

Par ailleurs, l’occupation irrationnelle des espaces urbains a un impact certain sur la dégradation des sols, entrainant des érosions, des inondations, des pollutions, etc.
Enfin, les migrations massives des populations liées à l’insécurité, aux changements climatiques et à la pauvreté ont un effet dévastateur sur les terres.
Mesdames et Messieurs ;

Pour faire face à cette situation, la République Démocratique du Congo a élaboré puis actualisé son Programme d’Action National en y intégrant les cibles nationales de neutralité en matière de dégradation des terres. De plus, tous les 4 ans, la République démocratique du Congo élabore des rapports nationaux dans lesquels elle informe sur l’état des lieux de la mise en œuvre de la Convention, conformément aux indicateurs définis dans la Stratégie Décennale.

Dans le même ordre d’idée, la République Démocratique du Congo a défini, depuis 2018, ses cibles nationales pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres. Atteindre la neutralité des terres va offrir à l’humanité de multiples avantages environnementaux et sociaux qui aident à répondre à des questions telles que la sécurité alimentaire, l’équité des revenus, la pauvreté et la disponibilité des ressources.

C’est dans ce cadre que nous avons initié plusieurs projets ayant trait à la gestion durable des terres et à la restauration des paysages. Il s’agit, entre autres, du Projet de « gestion communautaire des forêts de Miombo dans le sud-est du Haut Katanga » et du « Projet de Restauration et Gestion des Ecosystèmes Montagneux (RGEM) dans le Sud-Kivu ».

Aussi, la souscription, par mon pays, au processus de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+) ainsi que l’initiation des réformes structurelles notamment dans le secteur de l’aménagement du territoire visant la meilleure affectation des terres à travers le territoire national, rencontrent parfaitement la vision de la Décennie Mondiale de la restauration des écosystèmes.

Il en est de même du programme que j’ai initié, à savoir : « Jardin scolaire pour la plantation de 1 milliard d’arbres à l’horizon 2023 ».

Mesdames et Messieurs ;

Dans le cadre du Challenge de Bonn, nous nous sommes engagés à restaurer huit millions d’hectares de paysages dégradés. La République Démocratique du Congo prend part et soutient ainsi les activités globales de Restauration des Paysages Forestiers (« RPF », en sigle) dont l’initiative de l’Union Africaine consiste, entre autres, à restaurer au moins 100 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030 (« AFR100 », en sigle).

Dans la même perspective, la République Démocratique du Congo a adhéré à l’Initiative Grande Muraille Verte de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (« SADC », en sigle) mise en place avec l’appui de la Convention et sur le modèle de la Grande Muraille Verte des pays du Sahel.

Mesdames et Messieurs ;

Tout en faisant mienne la Déclaration commune du Groupe de Travail de la Convention des Nations Unies pour la Lutte Contre la Désertification en Afrique Centrale (« GTCCD », en sigle) de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (« COMIFAC », en sigle), j’appelle à une mobilisation internationale visant la traduction de nos ambitions constantes de préservation et de gestion durable de nos espaces en des actions concrètes.

Il s’agit principalement de :

Faire de la sécheresse un agenda prioritaire pour le continent et encourager la création de partenariat et de l’alliance mondiale sur la sécheresse ; Accroitre la mobilisation des financements en promouvant notamment l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre du Plan cadre stratégique décennal de la Convention ;

Alléger les procédures d’accès aux financements internationaux pour la mise en œuvre des interventions en faveur de la lutte contre la sécheresse et la dégradation des terres.
Mesdames et Messieurs ;

Au regard de l’ampleur du défi, la République Démocratique du Congo est résolument engagée à travailler avec les Nations-Unies, l’Union Africaine ainsi que d’autres organisations internationales pour garantir qu’une réponse concrète et multilatérale soit réservée aux défis interdépendants de la dégradation des terres, des changements climatiques et de la perte de la biodiversité. Mon pays est, du reste, convaincu que ces challenges sont à relever en synergie avec la lutte contre la pauvreté et la croissance économique soutenable.

En contrepartie, mon pays espère voir tous ses efforts consentis pour la conservation de la biodiversité, la préservation des forêts tropicales et la restauration des terres dégradées au profit de la planète, aboutir à la génération des ressources financières conséquentes et additionnelles ainsi qu’à des compensations justes et équitables, notamment dans le cadre du mécanisme de réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+).

Mesdames et Messieurs ;

S’agissant de l’avenir du continent face à la pénurie d’eau, le 9ème Forum Mondial de l’eau qui s’est tenu à Dakar au Sénégal dernièrement a su donner des orientations pertinentes quant à ce. Ainsi, pour répondre aux besoins croissants de plusieurs régions africaines d’accès aux ressources en eau et face aux impacts du changement climatique, un transfert interbassin ne servira qu’à déplacer le problème d’un coin à un autre.

La solution consistera à faire l’addition d’apports d’eaux supplémentaires sur la quantité usuelle habituelle. Ce faisant, la République Démocratique du Congo souhaite bénéficier de la technologie de pointe et d’un financement conséquent qui devraient lui permettre à collecter et gérer les eaux de pluie et autres sources d’eau non conventionnelles au profit des pays à stress hydrique sévère afin de faire de ce secteur des ressources en eau, un Oasis de paix et non de conflit.

Pour clore mon propos, je réitère le vœu de mon pays, la République Démocratique du Congo, de voir nos efforts couronnés de succès afin d’éradiquer la pauvreté, d’améliorer les conditions de vie des populations touchées par la dégradation des terres et la sècheresse ainsi que de restaurer la productivité des terres.

Je vous remercie.

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