Par Dieudonné Muaka Dimbi

La situation est alarmante à la Cimenterie nationale de Kimpese (Cinat), où les violons ne semblent plus s’accorder entre, d’une part, l’employeur, et, d’autre part, les travailleurs. Elle a mis en mal la députée provinciale Lauriane Nzolani, élue de cette circonscription électorale et questeur de l’Assemblée provinciale du Kongo Central.

A l’origine de cette situation de tension, le contrat d’amodiation signé entre la Cinat et la firme «DAYMON CIMENT Sprl» qui ne favorise nullement un bon climat au sein de l’entreprise devenue depuis des dizaines d’années un véritable canard boiteux, relèvent certains observateurs avertis.

Selon les cadres et agents de la Cinat, qui a fait la pluie et le beau temps, leurs droits pourtant garantis par le Code du travail, encore en vigueur en RDC, sont violemment bafoués par l’employeur qui, contre toute attente, leur demande de rester tous à la maison jusqu’à nouvel ordre. Et cela, sans autre forme de procès.

L’employeur brandit, selon ces sources, le principal motif qu’il y aurait eu à la fois cession, fusion et voire transformation des fonds de l’entreprise sans les prévenir au préalable. Des nombreux juristes approchés soutiennent qu’en pareille circonstance, et bien qu’il y a eu signature de ce contrat d’amodiation, le Code de travail de la RDC, qui est en vigueur, doit être consulté.

«Le code stipule, noir sur blanc, que le contrat de travail existant depuis plusieurs années devrait, en cas d’espèce, continuer à subsister entre le nouvel employeur, qui n’est autre que «DAYMON CIMENT Sprl», et le personnel hérité de la Cinat», avertissent-ils.

Et de conclure: «congédier ce personnel constitue un péché de lèse majesté, peut être poursuivi devant les juridictions compétentes».

Déterminée à défendre les intérêts de ses électeurs, qui se recrutent aussi parmi ces cadres et agents de la Cinat, l’honorable Lauriane Nzolani s’engage à présenter ce dossier devant l’organe délibérant de la province.
Il faut indiquer la Cinat est située dans le territoire de Songololo, à 145 Kms à l’Est de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central,