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Kongo Central : vers la levée de la grève au PNHF !

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Kongo Central : vers la levée de la grève au PNHF !

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Par Dieudonné Muaka Dimbi

Après de fortes agitations entre la Coordination provinciale du Programme Nationale de l’Hygiène aux Frontières (PNHF/Kongo Central) et l’Inspection Générale des Finances (IGF), les violons semblent s’accorder de plus en plus entre les deux services en conflit qui, par une baguette magique, sont plus que déterminés d’enterrer leur hache de guerre pour fumer le calumet de la paix.

Cela est d’autant plus vrai dans la mesure où les échos qui nous parviennent des milieux proches des responsables de ces deux services précités en concertation le week-end dernier, feraient dès lors état de l’apparition soudaine d’une nuée des particules de la fumée blanche en évaporation sur le siège administratif de la Coordination provinciale du PNHF/Kongo Central.

Un signal très fort, prouvant à suffisance la fin des hostilités et, éventuellement, la levée imminente, d’ici un matin, de cette grève. Cela se traduit aussi par les avancées significatives constatées le week-end dernier dans les démarches entreprises depuis Kinshasa par les deux parties qui ont été confirmées davantage au terme des entretiens directs qu’ont eus, le vendredi 10 mars dernier dans l’avant-midi, une frange d’agents et cadres du PNHF/Kongo Central à ceux de l’IGF.Les mêmes assurances ont été également données à la presse par Jean Moleini Tenda Patthy, porte-parole des agents grévistes.

Ainsi, en attendant cette reprise effective de travail qui interviendra incessamment, l’équipe dirigeante de la Coordination provinciale du PNHF/Kongo Central a tenu, sous la présidence de Dr. Antoine Yoba Yoba, Coordonnateur provincial du PNHF, une réunion de concertation le même vendredi 10 mars 2023, ayant décidé de la remise en place d’un service minimum sur toute l’étendue des frontières du Kongo Central dans l’intérêt de la nation congolaise en général, et de la province susmentionnée, en particulier.

Etant donné qu’il était vraiment inconcevable de voir pendant plusieurs mois le trafic dans le Kongo Central se poursuivre normalement ; mais sans pour autant que le PNHF ne puisse réaliser comme à l’accoutumée le contrôle sanitaire des voyageurs et des marchandises. Ce qui, pour de nombreux observateurs, constituait un danger permanent pour la population ; mais aussi un manque à gagner considérable à l’Etat congolais.

Le PNHF étant un service générateur des recettes dues au trésor public bénéficiant, pour la circonstance, de l’encadrement de la DGR/KC et de la DGRAD ; cette dernière qui, d’ailleurs, a toujours fait le suivi de tous ses revenus financiers, il est tout à fait normal que ce service ayant aussi pour mission d’assurer le contrôle sanitaire des points d’entrée en RD. Congo ainsi que le mandat de protéger ce pays contre toutes les urgences de santé publique conformément aux dispositions de règlement sanitaire international, puisse obligatoirement bénéficier d’un pourcentage lui revenant d’office mensuellement en guise de motivation de ses agents ; lequel pourcentage est appelé aussi “rétrocession” que l’IGF lui a malheureusement bloqué pendant quelques mois.

En sus de cette rétrocession, le PNHF est aussi bénéficiaire des frais techniques divers lui servant d’achat des intrants susceptibles de mener comme il se doit les opérations de désinfection des véhicules transfrontaliers, de dératisation des conteneurs, de décontamination des matières tant radioactives, chimiques que biologiques…etc.

Ces frais techniques, a en effet précisé Moleini Tenda Patthy, constituent des primes que les agents du PNHF perçoivent également en guise de cette prestation spéciale.

A noter que les agents de la Coordination provinciale du PNHF/Kongo Central qui, pour l’heure, n’attendent que la signature du ministre des finances dans l’arrêté interministériel portant déjà celle de son collègue de la santé en vue de lever définitivement cette grève qui a perduré, ont néanmoins touché leurs rétrocessions des mois d’octobre et de novembre 2022. Celle du mois de décembre dernier, apprend-t-on des sources concordantes, sont presque fin prêt et le payement interviendra incessamment. Ce qui revient à dire, fini la grève et vive le travail.