La pollution interne des habitations tue 3,2 millions de personnes chaque année
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Par N.T.
Chaque année, 3,2 millions de personnes meurent prématurément de maladies imputables à la pollution de l’air à l’intérieur des habitations, qui résulte de la combustion incomplète des combustibles solides et du pétrole utilisés pour la cuisine, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Parmi ces décès, il y a plus de 237 000 décès d’enfants de moins de 5 ans. Les matières particulaires et autres polluants présents dans la pollution de l’air à l’intérieur des habitations entraînent une inflammation des voies respiratoires et des poumons et réduisent la capacité du sang à transporter l’oxygène.
Environ 2,1 milliards de personnes dans le monde (soit environ un tiers de la population mondiale) font la cuisine à l’aide de foyers ouverts ou de fourneaux inefficaces utilisant du pétrole, de la biomasse (bois, déjections animales, résidus agricoles) et du charbon, ce qui engendre une pollution nocive à l’intérieur des habitations.
Les effets combinés de la pollution de l’air extérieur et de la pollution de l’air intérieur des habitations sont associés à 6,7 millions de décès prématurés chaque année.
Maladies non transmissibles
La pollution de l’air à l’intérieur des habitations entraîne des maladies non transmissibles, notamment l’accident vasculaire cérébral (AVC), la cardiopathie ischémique, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et le cancer du poumon.
Les femmes et les enfants, généralement responsables des tâches ménagères telles que la cuisine, la collecte du bois de chauffage, supportent la plus forte charge pour la santé émanant de l’utilisation de combustibles et de technologies polluants dans les maisons.
Il est essentiel d’élargir l’utilisation de combustibles et de technologies propres pour réduire la pollution de l’air à l’intérieur des habitations et protéger la santé. Il s’agit notamment de l’énergie solaire, de l’électricité, du biogaz, du gaz de pétrole liquéfié (GPL), du gaz naturel, des combustibles à l’alcool, ainsi que des fourneaux utilisant de la biomasse qui sont conformes aux cibles en matière d’émissions prévues dans les lignes directrices de l’OMS.
Pays à revenu faible
À l’échelle mondiale, environ 2,1 milliards de personnes continuent de cuisiner en utilisant des combustibles solides. Il s’agit pour la plupart de personnes pauvres, vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
Il existe un écart important dans l’accès à des alternatives plus propres pour la cuisine entre les zones urbaines et rurales ; en effet en 2021, seuls 14 % des habitants des zones urbaines utilisaient des combustibles et technologies polluants, contre 49 % de la population rurale mondiale.
Parmi ces 3,2 millions de décès dus à l’exposition à la pollution de l’air à l’intérieur des habitations, 32 % sont dus à une cardiopathie ischémique et 10 % de l’ensemble des décès sont dus à une cardiopathie ischémique chaque année, soit plus d’un million de décès prématurés chaque année, résultent de l’exposition à de l’air pollué à l’intérieur des habitations.
23 % sont dus à un accident vasculaire cérébral : environ 12 % peuvent être attribués à l’exposition quotidienne aux polluants émis dans l’air intérieur lors de l’utilisation de combustibles solides et de pétrole à domicile.
21 % sont dus à une infection des voies respiratoires inférieures (IRI) : l’exposition à la pollution de l’air à l’intérieur des habitations multiplie par près de 2 le risque d’IRI chez l’enfant et est responsable de 44 % des décès par pneumonie parmi les enfants âgés de moins de 5 ans. Chez l’adulte, cette pollution peut aussi provoquer des infections aiguës des voies respiratoires inférieures et contribue à hauteur de 22 % à l’ensemble des décès par pneumonie chez les adultes.
19 % sont imputables à une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : 23 % de l’ensemble des décès dus à une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) parmi les adultes vivant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire résultent d’une exposition à la pollution de l’air intérieur, et 6 % sont dus au cancer du poumon : environ 11 % des décès dus à un cancer du poumon chez l’adulte résultent de l’exposition à des carcinogènes présents dans l’air domestique pollué causé par l’utilisation de pétrole ou de combustibles solides comme le bois, le charbon de bois ou le charbon pour les besoins énergétiques du ménage.







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