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Deux femmes témoignent : Mariées, mais elles vivent en solitaire

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Deux femmes témoignent : Mariées, mais elles vivent en solitaire

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Depuis un certain temps à Kinshasa, l’on assiste à une forme de mariage autre que celle habituelle. Le mariage, une union sacrée, veut que l’homme et la femme forment leur foyer en vivant sous un même toit.

Et pourtant, les personnes appelées à devenir une seule chair s’écartent de cette idée première. Actuellement, le mariage se conclut pendant que les deux mariés vivent dans deux pays différents.

Dans deux pays différents

Généralement, le mari vit en Europe, tandis que la femme reste au pays. Deux femmes ont parlé de leur expérience douloureuse en tant que femmes mariées vivant en solitaire.

Selon Mme Dorcas, son mari l’avait fiancée avant d’aller à Paris. Et de poursuivre « c’est après plusieurs années qu’il était rentrée au pays pour verser la dot. Pendant longtemps, il a été entre Paris et Kinshasa tout en me rassurant qu’il était entrain de faire notamment de démarches pour que je puisse le rejoindre dans la ville lumière.

Je suis tombée enceinte de notre premier enfant puis d’un deuxième. Ce qui est vrai, mon mari était toujours présent lors de la naissance de nos deux enfants. Depuis qu’il est parti, il ya de cela 13 ans, et je suis au bout de mes espoirs parce que nous pouvons faire même plus de six mois sans se communiquer.

Je passe des moments difficiles, et suis obligée de vendre pour subvenir aux besoins quotidiens de mes deux enfants ainsi que d’assurer leur scolarité ».

Elle a également fait savoir que seule la prière l’aide beaucoup pour qu’elle puisse faire face à toutes ces épreuves sinon, dit-elle, les choses se passeraient autrement. « Ce n’est pas facile, pour moi, de vivre comme une femme seule alors que je suis mariée. C’est à la fois décevant et humiliant », a-t-elle lancé dans un ton plein d’amertume.

Douleurs

De son côté, Mme Christine qui n’a qu’un garçon, en est à sa douzième année de séparation d’avec son mari. « Lorsque nous nous sommes mariés, mon mari vivait déjà en Belgique. Il a passé quelque temps avec moi, c’est alors que je suis tombée si vite enceinte.

Lors de son retour en Europe, notre bébé n’avait pas encore totalisé une année. Jusqu’à ce jour, la communication se fait par téléphone, et nous pouvons faire aussi plus d’une année sans se parler. Son enfant est maintenant en première année secondaire sans pouvoir se rencontrer avec son géniteur.

Triste réalité ! Je vous assure que j’ai parfois honte de répondre à certaines questions de mon enfant, par exemple pourquoi est-ce qu’il n’a pas des frères ou des sœurs ? A quand l’arrivée de son père ?, etc.

Lorsque je dois répondre à toutes ces questions, j’ai souvent l’envie de pleurer. Je fais toujours de mon mieux pour me surpasser et être forte en tout moment ». Mme Christine nous a signifié qu’elle ne peut souhaiter à une autre femme de pouvoir vivre son histoire.

« Ce que je vis est loin d’être appelé un mariage. Je suis incapable de louer une maison, et suis sous logée avec mon enfant par ma grande sœur. Je dis à celle qui compte se lancer dans une telle aventure de s’abstenir.

Si l’homme réside en Europe, je conseillerais à la femme sollicitée de privilégier d’abord son voyage et le mariage sera célébré dans le pays où séjourne son mari afin de se mettre à l’abri des surprises désagréables », a-t-elle insisté.

Donner au mariage son sens

Ces femmes souffrent dans leur fort intérieur au-delà de ce que beaucoup de gens peuvent imaginer. Il convient de signaler que le mariage doit être vécu normalement dans l’objectif de permettre un meilleur épanouissement pour les deux personnes qui s’aiment pour le meilleur et pour le pire.

La famille étant considérée comme cellule de base de la société est à protéger. C’est seulement dans un foyer stable qu’une nation peut espérer assurer son lendemain.

Raison pour laquelle, le mariage qui ne favorise pas la cohabitation de deux partenaires est à combattre dans notre société.

Des familles séparées demeurent également un handicap pour l’encadrement des enfants appelés notamment à fonder un foyer à leur tour. Ce genre des enfants restent avec des blessures intérieures pouvant influencer leur comportement futur dans la vie de couple.

Par TSM

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