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Violences au Kasaï : bientôt l’enquête de l’ONU

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Violences au Kasaï : bientôt l’enquête de l’ONU

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Nommés par le Haut-commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’homme depuis juillet dernier, les experts internationaux  à Kinshasa au début du mois de septembre

Nommés par NHaut-commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’homme, Zeid Ra’ad Hussein le 26 juillet 2017, les trois experts internationaux devant travailler aux cotés des autorités congolaises, afin de mener des investigations sur les violences meurtrières qui ont embrasé le Kasaï sont attendus à Kinshasa début septembre, selon une source onusienne basée dans la capitale congolaise.  Il s’agit du Sénégalais Bacre Ndiaye, le Canadien Luc Côté et de la  Mauritanienne Fatimata M’Baye.Bas du formulaire.

Cette équipe d’experts internationaux va collecter, préserver les informations, et de déterminer les faits et les circonstances sur les allégations de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire  dans la région du Kasaï conformément aux normes et aux pratiques internationales, tout en assurant la protection de toutes les personnes qui collaboreront avec l’équipe, en coopération avec le gouvernement de la République démocratique du Congo, notamment en facilitant les visites et l’accès au pays, aux sites et aux personnes.

Après leur travail, Bacre Ndiaye, Luc Côté et Fatimata M’Baye  vont transmettre les conclusions de l’enquête aux autorités judiciaires de la République démocratique du Congo, afin d’établir la vérité et de faire en sorte que tous les auteurs de ces crimes lamentables rendent des comptes aux autorités judiciaires de la RDC.

Ces conclusions permettront au Haut-commissaire Zeid Ra’ad Al Hussein de faire une présentation orale sur la situation dans la région du Kasaï au Conseil des droits de l’homme, à l’occasion de la 37ème session du Conseil prévue en mars 2018.  Après un rapport complet sur les conclusions de l’équipe des experts internationaux sera présenté en juin 2018, à l’occasion de la 38ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

La lumière sur les violences au Kasaï

La nomination de cette équipe d’experts internationaux a été saluée par tous ceux qui réclament que toute la lumière soit faite sur les violences survenues au Kasaï et les conséquences dramatiques de celles-ci sur les populations civiles. Mais, la question que plusieurs observateurs se posent est celle de savoir si les trois experts internationaux auront l’accès facile  sur les sites  où jusqu’à ce jour l’ONU a répertorié plusieurs de 80 fosses communes au Kasaï. Dans les violences meurtrières au Kasaï, deux experts des Nations Unies qui enquêtaient sur les graves violations des droits de l’homme dans la région ont été assassinés sur l’axe Bukonde –Tshimbulu. Il s’agit de l’Américain Michael Sharp et de la suédoise Zaida Catalan.

Quant à leurs accompagnateurs congolais dont deux conducteurs de moto et un interprète, ils restent introuvables jusqu’à ce jour. En confiant cette mission d’enquête aux trois experts internationaux, Zeid Ra’ad Al Hussein connait certainement la compétence et le profil de ces derniers. En effet, Bacre Ndiaya, président de l’équipe,  a occupé plusieurs fonctions au HDCH à Genève et à New York, de 1998 à 2014.

Quant au Canadien Luc Côté, il est avocat pénaliste depuis près de 30 ans, plus particulièrement spécialisé en droit pénal international. Il a participé à la Commission d’enquête internationale indépendante pour le Kirghizistan (2011), et coordonné le programme de soutien de l’état de droit pour la Mission des Nations Unies à Haïti (2015-16). Luc Côté a également collaboré à des projets au Kenya, en Somalie, en République centrafricaine, en Bosnie, en Haïti et au Liban.

Concernant la Mauritanienne Fatimata M’Baye, elle est Vice-présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), Présidente de l’Association mauritanienne des droits de l’homme et siège au Conseil de l’Institut de la société civile de l’Afrique de l’Ouest.  En 1999, elle a été la première africaine à recevoir le Prix international Nuremberg des droits de l’homme pour son action en faveur des droits de l’homme en Afrique.

Mme M’Baye a également participé à la Commission d’enquête internationale sur la Côte d’Ivoire et à la Commission d’enquête sur la République centrafricaine en 2014. Elle siège au Conseil du Fonds de contributions volontaires pour la coopération technique dans le domaine des droits de l’homme. Elle préside la Commission des droits des femmes de l’Association mauritanienne des droits de l’homme et fait fonction d’avocate-conseil pour « Terre des Hommes «, apportant une aide juridique aux mineurs accusés d’infractions pénales.

Par Godé Kalonji

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