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Droits de l’homme et lutte contre l’impunité, Kasaï: la défaillance du système judiciaire congolais dénoncée à Genève

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Droits de l’homme et lutte contre l’impunité, Kasaï: la défaillance du système judiciaire congolais dénoncée à Genève

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La haute commissaire Kate Gilmore l’a déclaré devant le Conseil des droits de l’homme  

La Haute- Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l’homme, Kate Gilmore, a estimé mardi dernier devant le Conseil des droits de l’homme  de l’ONU à Genève que la situation dans la région du Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC), restait l’une des pires crises des droits humains dans le monde. Lors d’un exposé devant cette instance Onusienne, Mme  Kate Gilmore a dénoncé les activités des milices et des forces de sécurité congolaises dans cette région qui ont conduit à une grave crise humanitaire dans une zone déjà gravement affectée par la pauvreté.

Elle a cité notamment la centaine de villages détruits et le déplacement d’1,6 million de personnes dont 35.000 réfugiés en Angola. Mme  Kate Gilmore a rappelé qu’il y a un an, elle s’était adressée au Conseil des droits de l’homme immédiatement après l’action brutale et systématique de l’armée et de la police congolaises qui avait fait des dizaines de morts parmi les civils à Kinshasa et dans d’autres villes. Selon ce cadre des Nations Unies aux droits de l’homme, le système judiciaire n’a pas fait montre d’indépendance, l’impunité n’a pas été prise à bras le corps et la violence a été à nouveau perpétrée par les forces de sécurité à l’encontre de la population congolaise.

Non au ciblage délibéré des civils

De son coté, le Représentant spécial du Secrétaire général en RDC, Maman Sambo Sidikou, s’est aussi dit « profondément choqué par la brutalité du conflit en cours et la nature des violations commises ». Il a condamné fermement les attaques de la milice Kamuina Nsapu, le recrutement d’enfants et le ciblage des écoles, des églises et autres sites protégés.

Maman Sidikou a aussi fait part de sa préoccupation devant les allégations d’usage disproportionné de la force et le ciblage délibéré des civils par l’armée congolaise. « Il n’y a pas de solution militaire à la crise dans le Kasaï et il faut mettre fin à la violence. Rien ne peut justifier la tragédie humaine qui se déroule sous nos yeux », a-t-il dit.

Le chef de la MONUSCO, qui a souligné les efforts de l’ONU dans la lutte contre l’impunité, a reconnu les progrès accomplis par le gouvernement de Kinshasa pour traduire les coupables en justice. Mais « des mesures fortes sont requises de la part du gouvernement » à cet égard.

Il a dit sa satisfaction que la Commission nationale des droits de l’homme ait été établie il y a plus de deux ans. Elle manque malheureusement des ressources nécessaires, a-t-il relevé. Le Représentant spécial s’est félicité de la mise sur pied, en juin dernier, du groupe d’experts chargé d’enquêter sur la violence dans les Kasaï. Il en a appelé à cet effet au déploiement de l’équipe complète dans les plus brefs délais.

Par GKM

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