Le numéro un rd congolais Joseph  Kabila Kabange n’était pas présent à l’ouverture, hier dimanche 1er juillet, du 31ème sommet l’Union africaine à Nouakchott, en Mauritanie. Selon les observateurs, l’actuel locataire du palais de la nation à Kinshasa serait préoccupé par les élections prévues le 23 décembre 2018 en RDC.

Joseph Kabila n’est pas le seul chef d’Etat à  avoir boudé le Palais Al Mourabitoune. Le roi Mohammed VI du Maroc n’a pas non plus fait le déplacement. Le souverain alaouite s’est fait représenter par son ministre des Affaires étrangères, Nasse Bourita.

Quant à Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Patrice Talon du Bénin,  ils se sont fait représenter respectivement par leur vice-président et leur chef de la diplomatie, alors que l’Angolais Joao Lourenço a préféré se rendre à Bruxelles. Autre absent,  l’Egyptien Abdel Fattah Al Sissi, censé  pourtant prendre la présidence de l’institution lors du sommet de janvier 2019.

Attentat suicide

Ce sommet s’est ouvert après un attentat suicide perpétré vendredi au Mali contre le QG de la force conjointe du G5 Sahel, lancée en 2017, qui a fait trois morts, dont deux militaires de cette force. Le président français Emmanuel Macron, qui soutient cette initiative, doit rencontrer à Nouakchott, en marge du sommet de l’UA, ses homologues du G5 Sahel, organisation régionale regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.
La France, qui conduit dans la région l’opération Barkhane, voit dans la force du G5 Sahel un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur propre sécurité.

Comme à chaque sommet, les dirigeants africains se pencheront sur les crises qui secouent le continent, notamment la guerre civile au Soudan du Sud ou le Sahara occidental, dont le drapeau flotte pour la première fois sur Nouakchott à l’occasion de ce sommet, avec celui des autres membres de l’UA. Il y sera aussi question d’apporter le soutien du continent à la candidature de la Rwandaise Louise Mushikiwabo à la présidence de l’Organisation Internationale de la Francophonie ( OIF).

Le président Mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, a indiqué à l’ouverture des travaux de ce sommet que l’Afrique, faisait face à des défis sécuritaires, notamment le terrorisme, l’extrémisme, la drogue et la multiplication des foyers de tension, nécessitant une approche collective et la coordination des efforts pour parvenir au développement.

En proie à différents conflits, l’Afrique se doit, de l’avis de ses dirigeants, de privilégier le dialogue dans la résolution des conflits, avec des solutions purement africaines. Dans ce cadre, la question du Sahara occidental sera au centre des attentions, puisqu’elle sera inscrite, pour la première fois, comme un « point à part et séparé » des autres questions à l’ordre du jour de ce 31ème sommet de l’UA.

Radicalisation et extrémisme violent

La paix et la sécurité  ont été également inscrits à l’agenda de la réunion des dirigeants africains, qui plancheront sur les moyens pour faire face en particulier à la radicalisation et l’extrémisme violent considérés comme les principaux facteurs derrière la menace terroriste.

Le règlement des situations de crise et de conflit au Sahel, en Libye, au Soudan du Sud et au Mali notamment qui font face au terrorisme et à ses différentes connexions, relève de la seule responsabilité des Africains. « Remporter la lutte contre la corruption: une voie durable pour la transformation de l’Afrique » tel est le thème retenu pour ce sommet.

Par YHR