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Kinshasa: la mobilité toujours difficile suite à la pénurie de gasoil

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Kinshasa: la mobilité toujours difficile suite à la pénurie de gasoil

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Par Thony Kambila

Depuis une semaine, des foules immenses se concentrent aux arrêts de bus, se bousculant pour attraper les rares moyens de transport qui s’y pointent. Cette situation se justifie par la pénurie du gasoil dans la ville de Kinshasa. On observe des véhicules devant des différentes stations pour s’approvisionner en ces produits, devenus très rares.

Des conducteurs se battent pour en avoir et laissent même leurs véhicules dans des stations, pour revenir le jour suivant, toujours dans le but de pouvoir se fournir en mazout ou essence. « Nous cherchons du carburant en vain depuis hier.

En tant qu’humain, nous sommes aussi consternés de voir les gens souffrir juste pour assurer leur mobilité et dépenser au-delà de leur budget quotidien », rapporte un conducteur de minibus.

Prix fixé selon le bon vouloir

Les passagers ne savent plus à quel saint se vouer, non seulement parce que les véhicules se font rares mais aussi parce que les prix de la course sont fixés selon le bon vouloir de chaque conducteur. Cette tarification a doublé voir triplé par rapport au prix officiel. « J’ai fait presqu’une heure trente pour attraper un bus et il m’a fallu encore plus pour arriver au service, déjà presque fatigué.

Nous déplorons l’indifférence du ministre des Transports et celui des hydrocarbures et même du gouverneur de la ville », a indiqué un étudiant de l’Institut Supérieur de Commerce (ISC/Gombe) qui appelle les autorités compétentes à s’impliquer pour que la situation soit vite décantée.

Pour lui, les deux milles francs qu’on lui donne par ses parents ne suffisent plus pour lui permettre de payer le transport d’aller à l’ISC et retourner à la maison. Un bon nombre de minibus, qui servent de transport en commun, fonctionnent au gasoil, en pénurie depuis le début de la semaine dans les stations-services.

Ce qui complique davantage le déplacement des Kinois. Le fait de faire stationner les véhicules pendant plusieurs heures occasionne également des embouteillages dans plusieurs artères de la capitale et surtout dans les rayons où ont trouvent des stations à essence.