L’initiative de la Cenco fait l’unanimité dans les milieux politiques et dans la société civile du pays, ainsi qu’au sein de la communauté internationale, du fait qu’il va épargner le pays de toute situation chaotique qui pourrait survenir après le 19 décembre 2016!

Le Dialogue direct entre la MP (Majorité présidentielle) et l’Opposition politique conduite par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, domine pour le moment les conversations dans les bouches de Congolaises et Congolais à Kinshasa visiblement détendus dès l’annonce de cette rencontre initiée par la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) et approuvée par le chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila.

Ainsi l’ouverture de ce dialogue, depuis hier jeudi 08 décembre 2016 au Centre Interdiocésain de l’Eglise catholique, a permis aux Kinoises et Kinois de reprendre de l’espoir.

L’initiative de la CENCO fait pour le moment l’unanimité au sein de la classe politique et de la société civile, ainsi qu’auprès de la communauté internationale qui s’inscrit dans la démarche considérée comme celui de tous les espoirs.

A la cité, comme dans la ville haute, tout le monde adhère à la démarche salvatrice de l’Eglise catholique et croit qu’elle est à même de permettre d’éviter toute situation chaotique qui pouvait survenir après le 19 décembre 2016,  date marquant la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila.

Beaucoup pensent encore que Joseph Kabila s’est désolidarisé des membres de la majorité qui rejetaient catégoriquement toute idée du deuxième dialogue après avoir soutenu la démarche de l’Eglise catholique. Certains d’entre eux ont déclaré : «nous pouvons espérer, cette fois-ci, de quelque chose de bien».

Même du côté de la majorité présidentielle, beaucoup ont  changé de langage. La plus part espèrent un aboutissement heureux de ce deuxième et vrai dialogue entre filles et fils de la RD Congo. Ils ont même soutenu que, d’ici trois jours, cette rencontre, dont on connaît les points de convergence et de divergence entre les deux familles politiques, donnera des résultats escomptés.

Le délai de trois jours est également approuvé par l’opposition, qui de son côté, tient à négocier la fin du mandat de Joseph Kabila et la tenue le plus tôt possible des élections  notamment la présidentielle. La question d’un vrai gouvernement de transition pourra également être débattue, a laissé entendre un des ténors de cette famille politique de l’opposition.

Ainsi donc désormais, les regards des Congolaises et Congolais sont tournés vers le Centre Interdiocésain qui va sans doute redonner de l’espoir aux Congolais. Quand on sait surtout que les prélats catholiques se sont engagés sans complaisance dans la recherche de la solution à la crise congolaise.

C’est bien la raison pour laquelle, ils avaient suspendu leur participation au premier dialogue facilité par le Togolais Edem Kodjo et n’avaient pas signé l’accord issu de cette rencontre de la cité de l’Union Africaine.

Par Lucien Kazadi T.