Par GKM

Au nom du collectif des avocats des parties civiles au procès assassinat de deux défenseurs des droits humains, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, Me Peter Ngomo s’est confié à la presse le samedi dernier pour donner leur position. Il a fait savoir que leur collectif exige, sans passer par le dos de la cuillère, des peines exemplaires et radiation des policiers et militaires impliqués dans le double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.

L’avocat a invité le Chef de l’état, Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo, à s’impliquer pour que le général John Numbi Tambo Banza et le colonel Daniel Mukalay Wa Mateso soient radiés de l’armée et de la police. Pour sa part, Mme Laurette Misenga Kalubi, directrice exécutive adjointe de la Voix des Sans Voix pour les Droits humains (VSV), a exhorté le Président de la République, en sa qualité de Commandant suprême des FARDC et de la Police, à s’impliquer pour que John Numbi soit jugé puis radié de l’armée.

D’après elle, Numbi reste, à ce jour, le plus haut gradé de l’armée congolaise. Il est donc difficile, selon les règles de l’art de la justice militaire, qu’il soit jugé par un officier moins gradé que lui. C’est pourquoi la militante des droits humains tient à la révocation de John Numbi et de Daniel Mukalay dans l’armée et la police, surtout que ces deux officiers sont considérés par la VSV comme les planificateurs de l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidele Bazana.

La réouverture du procès du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, respectivement, directeur exécutif et membre de la VSV, avec l’arrivée au pouvoir du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est une bonne chose pour l’éclatement de la vérité dans cette affaire, notent plusieurs observateurs.

Dans son réquisitoire, le ministère public a requis des peines capitales contre les policiers impliqués dans ce crime dont Christian Ngoy Kenga Kenga et Jacques Mugabo. Depuis l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana le 1er juin 2010, dans les installations de la police à Lingwala, les voix se lèvent pour exiger la lumière sur les circonstances réelles de ces meurtres.