Par Marcel Tshishiku

Le Pape François a dénoncé, le 3 juillet dernier, les agresseurs qui vivent “dans la force” ou dans “l’arrogance, dans l’avidité d’argent et de biens qui causent aussi tant de mal à la République Démocratique du Congo”. Le Saint Père a envoyé ce message dans son homélie, lors de la messe célébrée en la Basilique Saint Pierre du Vatican, à l’attention de la communauté congolaise de Rome. Il a expliqué que le disciple de Jésus-Christ “rejette la violence. Il ne fait de mal à personne et aime tout le monde”, et puise sa force dans la croix du Bon Pasteur.

A la même occasion, le Pape François a appelé les Congolais à œuvrer pour la paix et la réconciliation, à témoigner de la paix et de la proximité de Dieu, spécialement là où sévissent la haine et la cupidité. Il a recommandé aux Congolais de “se présenter en tout lieu comme des ambassadeurs de paix”, parce qu’ajoute-t-il, “un chrétien apporte toujours la paix.

Celui qui attise la rancœur, incite la haine, court-circuite les autres, ne travaille pas pour Jésus-Christ, n’apporte pas sa paix”. Le Souverain Pontife a, par ailleurs, fait savoir que l’Eglise catholique prie pour la paix et la réconciliation en RDC.
“Nous nous unissons aux messes célébrées à cette intention dans le pays, et nous prions afin que les chrétiens soient des témoins de paix, capables de surmonter tout sentiment de haine, tout sentiment de vengeance, de surmonter la tentation que la réconciliation n’est pas possible ; tout attachement malsain à son propre groupe qui conduit à mépriser les autres”, a rappelé le Pape François.

Le Pape a appelé les participants à rejeter l’arrogance. Il a paraphrasé Jésus-Christ qui exhorte les chrétiens à se rendre dans le monde comme des agneaux au milieu des loups, sans faire preuve de naïveté. A la fin de cette messe, la sœur Rita Mboshu Kongo, théologienne congolaise de la Congrégation des Filles de Marie, la Très Sainte co-Rédemptrice, a rappelé au Pape que le peuple congolais continue à l’attendre à bras ouverts.

En effet, il y a trois semaines, le Souverain Pontife avait, à la demande de son médecin, annulé le voyage en Afrique qui devait le conduire en RDC et au Soudan du Sud. La messe de la Basilique Saint Pierre s’est déroulée au même moment que celle célébrée par le Cardinal secrétaire d’Etat du Vatican, Pietro Parolin, à Kinshasa, précisément au Palais du Peuple.