Par Dieudonné Muaka Dimbi

La situation que traverse la Congolaise des Voies Maritimes, CVM en sigle, n’est pas du tout rose. Cette importante unité de production ayant le monopole de dragage du bief maritime congolais, est en effet confrontée à d’énormes dettes sociales auxquelles elle devrait faire face et qui constituent, pour elle, un véritable goulot d’étranglement quant à son fonctionnement.

A ce problème s’ajoute ceux liés aux arriérés de plusieurs mois de salaires de l’ensemble du personnel qui continue à broyer du noir, et à la défectuosité de l’outil de production devenu caduque dont le renouvellement s’avère une impérieuse nécessité.

Face à toutes ces défis, cette entreprise qui faisait jadis la pluie et le beau temps dans la ville de Boma, première capitale de l’Etat Indépendant du Congo, est dans l’incapacité de payer les décomptes finaux de ses nombreux agents retraités qui, suite au précédent, continuent à bénéficier de leur salaire mensuel, dans le souci majeur de l’employeur de ne pas anticiper la mort des uns et des autres.
Alors que ces retraités sont, depuis, remplacés par d’autres jeunes salariés, ces derniers s’inquiètent déjà pour leur avenir au vu du calvaire qu’endurent présentement leurs aînés ayant pourtant rendu de loyaux services à l’entreprise.

La délégation syndicale de la CVM qui ne sait plus sur quel pied se tenir, a profité de la récente visite à Boma de l’honorable Jean Claude Vuemba Luzamba, Président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, pour lui soumettre les difficultés de cette entrepris publique.
Le nº 1 de l’organe délibérant qui était sensible aux difficultés énormes auxquelles se trouve confrontée cette entreprise, a promis de s’impliquer personnellement. Question de sauver cette importante entreprise de la faillite.

C’est dans ce cadre que l’honorable Mvuemba a invité, le 18 janvier dernier à Matadi, le Directeur provincial de la CVM/Kongo Central, Edouard Luyila Madibu qui, pour la circonstance, s’est fait accompagner de deux de ses proches collaborateurs. Avec ces derniers, ls ont davantage approfondi les échanges sur cette question.

Après la fermeture de la Bralima et Congo Oil, la ville de Boma dont la situation économique a longtemps tangué, ne veut pas voir la CVM disparaitre aussi. Car, celle-ci est restée la seule et unique grande entreprise sur laquelle la population compte encore.
Pour l’honorable Jean Claude Vuemba, le Gouvernement de la République est la seule institution habilitée à tirer cette entreprise du gouffre dans lequel elle se trouve plongée. Ses problèmes n’étant plus de la compétence du Gouvernement provincial du Kongo Central dont les moyens sont vraiment limités.

L’Assemblée provinciale, en ce qui la concerne, va se limiter à établir un rapport détaillé et circonstancié à adresser à la Présidence de la République et au Gouvernement central, pour qu’un minimum de solutions appropriées soit trouvé, afin de sauver la CVM.