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Ceni : l’Eglise du Christ au Congo se prononce sur la feuille de route

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Ceni : l’Eglise du Christ au Congo se prononce sur la feuille de route

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Processus électoral
Le Comité exécutif national de l’ECC a opté pour la deuxième hypothèse proposée par la centrale électorale congolaise et a invité au respect sans faille des dispositions de la Constitution, notamment concernant le nombre de mandat du Président de la République!

L’Eglise du Christ au Congo(ECC) n’est pas restée en marge des cadres de concertations initiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Elle a donné, à cet effet, sa position à travers son Comité exécutif national sur la feuille de route élaborée par cette institution dans le cadre du processus électoral en cours en République démocratique du Congo.

Le Comité exécutif national de l’ECC a donné sa position au cours d’une déclaration faite à l’issue de sa réunion de session ordinaire tenue au Centre de conférences Monseigneur-Docteur Shaumba à Kinshasa du 17 au 20 mars 2014.

L’Evêque président national et représentant légal de l’ECC, Pierre Marini Bodho, ainsi que Monseigneur Dieudonné Mbaya Tshiakany, modérateur du Synode, ont signé cette déclaration.

C’est la 44ème Session du Comité exécutif national de l’ECC qui a permis à ces membres de débattre sur la tenue, au mois d’août prochain, du Synode de cette communauté représentant plus de 31 millions de fidèles à travers la RD Congo et des autres matières, notamment celle qui concerne la vie politique nationale.

Ils ont, avant tout, remercié et félicité les dirigeants de la Ceni pour la mise en place et le fonctionnement de ces cadres de concertation entre eux et les différentes parties prenantes au processus électoral. Ils ont ainsi encouragé cette centrale électorale à poursuivre la signature du Code de bonne conduite par les partis politiques.

Concernant ainsi la feuille de route, le Comité exécutif national de l’ECC a opté pour la deuxième hypothèse proposée par la CENI. Il a cependant fait remarquer à cette institution électorale les exigences en rapport avec le cycle et les mandats électoraux, notamment en ce qui concerne le respect sans faille des dispositions de la Constitution, qui fixe la mandature politique à 5 ans, soit de décembre 2011 à décembre 2016.

La deuxième hypothèse formulée par la CENI indique que la chronologie commence par les élections urbaines, municipales, locales au suffrage universel direct en 2015, les élections au suffrage universel indirect des conseillers urbains, chefs des secteurs et bourgmestres par les conseillers des communes, des chefferies et des secteurs, les élections des maires et leurs adjoints par les conseillers urbains en 2015, les élections au suffrage universel direct du président de la République et des députés nationaux en 2016 et les élections des sénateurs, des gouverneurs et leurs adjoints en 2017.

C’est dans ce cadre que le Comité exécutif national de l’ECC a cependant invité le gouvernement à mettre les moyens financiers et logistiques à la disposition de la CENI, dans le meilleur délai, à déployer le processus du recensement administratif et scientifique avec célérité, à finaliser la décentralisation, avec le découpage territorial.

Aux deux chambres du Parlement, il a été demandé de voter des lois susceptibles de permettre la mise en œuvre des élections, alors que les partis politiques doivent procéder à la formation politique de leurs membres et à prendre en compte la place des femmes dans le processus électoral.

Il a, en outre, invité les organisations de la société civile, les forces vives de la Nation, à mettre en place des programmes d’éducation civique, pendant que la population doit rester vigilante et à s’impliquer de manière à matérialiser des élections pacifiques et crédibles. Et enfin au peuple, le Comité exécutif national l’a invité à prier afin que les élections soient une véritable bénédiction pour la RD Congo.

Vie Politique

Par ailleurs, un rappel a été fait sur la vie politique nationale. Le Comité exécutif national de l’ECC, à travers la déclaration, a relevé le contexte du moment caractérisé par la mise en œuvre de l’Accord-cadre de paix signé par les pays membres de la CIRGL à Addis-Abeba en février 2013.

Les membres de ce comité n’ont pas oublié cette période post concertations nationales, la victoire des FARDC, avec l’appui de la Brigade d’intervention de la Monusco, les différents groupes armés dont le M23 et les ADF-Nalu et autres situations difficiles dans la partie orientale du territoire national (Province Orientale, Nord-Kivu, Sud-Kivu, et Katanga) qui depuis plusieurs décennies plongent le pays dans les escalades de violences ayant entrainé la mort de plus de 6 millions de compatriotes et graves désastres humainitaires.

Le Comité exécutif national de l’ECC reste cependant convaincu que la nation congolaise fait face à d’énormes défis liés à la refondation de l’Etat, à la démocratisation de la vie politique, à la stabilité des institutions politiques, aussi bien qu’à la justice sociale.

C’est ainsi qu’il a encouragé les autorités à renforcer les dispositions pour consolider la paix retrouvée. Il dénonce en même temps la recrudescence de l’insécurité constatée encore dans certaines localités du pays, telles que les villes de Kananga, Kinshasa, Kindu, Lubumbashi et dans le nord du Katanga. Il a appelé à la reprise effective des efforts pour la lutte contre la criminalité urbaine et sa généralisation sur toute l’étendue du territoire national ainsi qu’à l’encadrement des jeunes.

Vie économique et sociale de la nation

Les membres du Comité exécutif national de l’ECC ont apprécié les efforts consentis pour la stabilisation économique, mais restent autant préoccupés par l’amélioration du vécu quotidien des populations. Ils sont, cependant, convaincus que l’amélioration de la gouvernance politique, sociale et économique est un gage à la réalisation des attentes du peuple congolais.

Un dernier encouragement a été formulé au gouvernement congolais, aux acteurs politiques de toutes les tendances confondues, la communauté internationale, les Nations-Unies à accompagner toutes les initiatives nationales visant à pacifier le pays et à consolider la cohésion nationale.

C’est d’ailleurs à ce titre que l’ECC a participé activement aux concertations nationales, ont soutenu les membres du Comité exécutif national de l’ECC dans leur déclaration.

Par Lucien Kazadi Tshibambe

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