Le vendredi 30 juin prochain, la République Démocratique du Congo (RDC) va célébrer le 57ème anniversaire de son indépendance, proclamée le 30 juin 1960 par le Roi des  Belges. C’est sur fond de crise économique et politique que le peuple Congolais se souvient de cette date historique, faisant de la RDC un Etat souverain.

Contexte socio-économique difficile

Le contexte socio-économique que traverse le pays actuellement rend la vie de plusieurs Congolais de plus en plus difficile. La situation est amère lorsque déjà le manger demeure un luxe pour beaucoup de personnes, 57 ans après l’accession du pays à la souveraineté nationale.

Avec la descente aux enfers du Franc congolais face aux devises étrangères notamment le dollar américain, plusieurs ménages éprouvent de sérieuses difficultés pour faire face à la réalité. Raison pour laquelle les fonctionnaires rémunérés en monnaie nationale ont exigé l’amélioration de leur enveloppe salariale érodée par la permanente dévaluation du Franc congolais. Même sur le marché, la majoration des prix des produits alimentaires n’arrête sa course ascendante sous l’œil impuissant du pouvoir public.

En plus, l’impaiement des salaires devenu courant dans diverses entreprises du portefeuille de l’Etat, a réduit la situation sociale des salariés pratiquement au même niveau que celle des chômeurs. Les entreprises étant devenues des vaches à lait des dirigeants qui, malheureusement, bénéficient de l’impunité qui ne dit pas son nom.

Par conséquent, les travailleurs sont sacrifiés, réduits à la mendicité, et abandonnés à leur triste sort au détriment des gestionnaires prédateurs déterminés à vider les caisses de l’Etat. C’est avec ventre affamé que les Congolais vont « fêter » le 57ème anniversaire de l’indépendance de leur pays, alors que ce dernier est potentiellement riche. C’est cela le paradoxe Congolais !

Climat politique instable

Par ailleurs, l’agitation politique constatée ces jours, dans le pays ne permet pas non plus à ce peuple de se souvenir de son indépendance avec fierté. Le non organisation des élections dans le délai constitutionnel est à la base de l’instabilité politique que connait le pays. Cette situation  suscite des inquiétudes au sein de la population ainsi que de la part des opposants décriant la mauvaise foi de ceux qui sont au pouvoir.

La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a également donné son point de vue pour décrier ce qui se passe notamment au niveau politique. Des voix s’élèvent aussi bien sur le plan international et national afin de faire pression pour l’organisation du scrutin au mois de décembre 2017. Question de permettre au souverain primaire d’élire des nouveaux dirigeants et d’assurer l’alternance à tous les niveaux en RDC.

Bien qu’ayant totalisé 57ans d’indépendance, la RDC accuse un retard cuisant dans beaucoup de domaines. Car la période avant l’indépendance est diamétralement opposée à celle d’aujourd’hui qui est l’après l’indépendance.
Jusqu’au lendemain de l’indépendance, la vie était facile.  Avec une économie prospère, toutes les conditions pour une vie normale étaient réunies.

  L’accès à l’éducation et aux soins de santé primaire était assuré. La misère n’était pas un accompagnateur dans la vie des Congolais. Produit de la misère, la délinquance juvénile était inexistante. Pas de crimes à répétition comme de nos jours.  Le taux de chômage n’était pas si alarmant. Bref, les bonnes mœurs s’accommodaient à la belle vie. Aujourd’hui, des Congolais rêvent encore cette belle époque.

Par TSM