Par Marcel Tshishiku

La Fédération Nationale des Associations des Personnes handicapées du Congo (FENAPHACO), à travers son coordonnateur national, Me Pindu-di-Lusanga Patrick, et le Forum des organisations des personnes handicapées en Afrique Centrale et les pays des Grands Lacs (FOPHAC), par le biais de son directeur exécutif, qui est également Me Pindu-di-Lusanga Patrick, demandent aux Chefs d’Etats et de Gouvernements des pays d’Afrique Centrale et des Grands Lacs de décider de créer un Fonds Africain pour les Personnes Handicapées, au cours de la session extraordinaire du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine prévue du 9 au 11 janvier à Kampala, en Ouganda, où ils vont prendre part pour discuter des situations préoccupantes en Afrique, notamment le développement des pays africains, d’une part, et les processus de paix et de sécurité dans plusieurs parties de l’Afrique où il y a des conflits armés, d’autre part.

Ces deux structures ont formulé cette demande dans une lettre adressée au président de la Commission de l’Union Africaine. Elles estiment que pareille décision va mieux permettre la bonne mise en œuvre du Protocole à la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des personnes handicapées en Afrique, ainsi que la Loi type africaine sur le handicap.

Situation déplorable des PVH

 » On a constaté que les personnes vivant avec handicap (PVH) vivent dans des situations très difficiles dans tous les pays africains où ces personnes sont stigmatisées, discriminées et mises à l’écart dans la plupart des politiques et programmes qui sont mis en œuvre, que ce soit par l’Union Africaine ou les différentes sous-régions : la CEEAC, la SADC, la CEDEAO… la plupart de ces programmes de développement ne prennent pas en compte la question des PVH. C’est pourquoi, à travers ce Sommet, la FENAPHACO et le FOPHAC ont adressé une lettre au président de la Commission de l’Union Africaine avec copié pour informations à tous les Chefs d’Etats des pays de l’Union Africaine pour leur demander d’accepter de créer un Fonds Africain pour les Personnes Handicapées « , a déclaré Me Pindu-di-Lusanga Patrick.

Le juriste congolais a expliqué que ce Fonds va aussi aider à la réadaptation des PVH et les équipements pour leur mobilité dans les pays africains et à la sensibilisation de toute la communauté des différents pays africain de s’imprégner du contenu du Protocole à la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des personnes handicapées en Afrique,

 » Que les Etats africains décident de cotiser un montant et de faire le plaidoyer auprès des partenaires au développement pour financer ce Fonds et soutenir les différents projets des PVH pour leur autonomisation, développement, éducation, soins de santé, mobilité dans la plupart des pays africains et que ce Fonds soit dirigé par une personne vivant avec handicap et que la majorité des animateurs de ce Fonds soient des PVH. Cela va permettre que les PVH se retrouvent dans le continent africain « , a conclu le directeur exécutif du FOPHAC, ajoutant que ses deux structures ont proposé au président de la Commission de l’Union Africaine de demander aux Chefs d’Etats des pays de l’Union Africaine d’accepter de signer la Loi type africaine sur le handicap.