Par Marcel Tshishiku

Lors de son face-à-face avec la presse hier mercredi 24 mai, le premier du genre depuis sa nomination au poste de vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la sécurité et des affaires coutumières, Me Peter Kazadi, est revenu sur les 3 manifestations organisées le samedi 20 mai à Kinshasa à l’initiative des partis de l’opposition, d’une part, et des 2 autres mouvements politiques, dont l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), d’autre part.

Le chef de la Territoriale a, d’entrée de jeu, affirmé qu’il n’était pas associé aux différentes étapes ayant abouti à la tenue de ces 3 manifestations, depuis la phase de leur préparation jusqu’à la réalisation et qu’en autorisant ces manifestations, le chef de l’Administration urbaine, Gentiny Ngobila, a agi en vertu de ses prérogatives légales.

” Je n’ai pas été associé à la prise de décision du gouverneur qui gère la province conformément aux lois du pays. Je constate que le gouverneur avait donné des itinéraires à chaque groupe. Des réunions ont même eu lieu pour déterminer les itinéraires avant les manifestants “, a fait remarquer le VPM Peter Kazadi, soulignant que le gouverneur de la ville n’avait interdit ni à l’opposition, ni aux 2 autres formations politiques de marcher.

De leur côté, les analystes ont compris que, si ces 2 dernières formations politiques ont respecté les itinéraires indiqués par le gouverneur de la ville afin d’éviter des accrochages entre les manifestants qui pourraient résulter de ces confrontations, l’opposition a préféré, quant à elle, craché sur les instructions données par l’Hôtel de ville à ce sujet et emprunter d’autres voies, affichant ainsi son intention délibérée de provoquer des échauffourées avec les militants de ces partis.

L’enjeu pour ces derniers était visiblement de créer sciemment le chaos, en cette période critique où le banditisme urbain bat son plein dans la ville sur fond des menaces imminentes des guerriers ” Mobondo ” qui continuent de distribuer la mort dans l’espace du grand Bandundu, et qui ont déjà signalé leur présence dans la capitale rd congolaise, en s’attaquant, il y a quelques jours, aux paisibles habitants de la commune urbano-rurale de Maluku.

Dans cette optique, le quatuor Katumbi-Sessanga-Matata-Fayulu, initiateur de la manifestation de l’opposition, n’a pas caché sa visée belliqueuse et macabre de mettre les forces de l’ordre dans des conditions telles qu’elles se sentent obligées, même par légitime défense, de recourir à leur dispositif de sécurité et de commettre des erreurs allant jusqu’à faire des victimes.

Pareille catastrophe profiterait à cette opposition qui, visiblement, cherche l’occasion d’un bain de sang, dans le but de perturber le processus électoral en cours et la tenue des élections générales prévues en décembre 2023.

Apparemment, c’est la seule voie pour cette opposition d’éviter l’humiliation, parce qu’elle semble ne pas être prête pour affronter les élections et n’a pas de discours à tenir face aux électeurs qui connaissent parfaitement chacun des membres dudit quatuor et le degré de leur connivence avec les protagonistes du plan de balkanisation de la RD Congo.