Agression rwandaise : la députée Adèle Bazizane accuse le M23/AFC de creuser des fosses communes
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L’élue du territoire de Nyiragongo dénonce les violations des droits humains perpétrés par les occupants
Par YHR
La députée nationale du territoire de Nyiragongo, Adèle Bazizane Maheshe, a alerté vendredi, à travers une motion d’information, l’Assemblée nationale sur la situation alarmante prévalant dans son fief électoral, occupé par les terroristes du Mouvement du 23 Mars /Alliance Fleuve Congo (M23/AFC). La parlementaire a brossé devant la représentation nationale, un sombre tableau de la réalité dans son Nyiragongo natal, évoquant par exemple, le meurtre du chef de village Kiziba II et de toute sa famille.
Assassinats et kidnappings
Elle a aussi dénoncé des kidnappings de plusieurs jeunes défenseurs des droits humains de Nyiragongo, ainsi que d’autres cas de violations des droits humains, perpétrés par le M23/AFC. Dans sa motion d’information, la députée a également insisté sur la situation précaire des acteurs de la société civile et des autorités coutumières de Nyiragongo, obligées de vivre dans la clandestinité, par peur pour leur vie.
Suite à cette situation, la parlementaire a formulé plusieurs recommandations. Il y a notamment le soutien du Gouvernement aux acteurs de la société civile et aux autorités coutumières, ainsi que l’ouverture d’enquêtes approfondies sur la présence de fosses communes creusées par le M23/AFC lors de la prise de la partie sud du territoire de Nyiragongo.
Le CICR sollicité
Elle a aussi plaidé pour l’intervention du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour évacuer les corps en décomposition présents dans les champs de la population à Nyiragongo, dans un souci de préservation de la santé publique.
Adèle Bazizane a demandé la signature, par le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, d’arrêtés de reconnaissance des chefs coutumiers, afin de contrer la stratégie du M23/AFC, consistant à installer ses propres chefs coutumiers dans les zones qu’il occupe.