Est de la RDC : Bintou Keita interpelle le Conseil de Sécurité
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Par DMK
La crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo a été encore évoquée hier mardi au Conseil de Sécurité de l’ONU. Intervenant devant cet organe des Nations Unies, la cheffe de la Mission onusienne en RDC, Mme Bintou Keita a déploré le fait que les avancées diplomatiques engrangées jusqu’à présent ne se traduisent pas par une paix réelle sur le terrain. Allusion faite à la poursuite des combats dans l’est du pays, malgré l’accord de paix conclu entre Kinshasa et Kigali d’une part, et les négociations en cours entre le Gouvernement congolais et les rebelles (AFC/M23) soutenus militairement par le Rwanda d’autre part.
» La paix en République Démocratique du Congo demeure en grande partie une promesse. Il y a des écarts entre les progrès que nous constatons sur papier et la réalité que nous observons sur le terrain, qui continue d’être marquée par la violence « , a notamment déclaré Bintou Keita, le mardi 30 septembre 2025 devant le Conseil de Sécurité de l’ONU.
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC s’exprimait ainsi dans le cadre de son rapport trimestriel sur la situation dans ce vaste pays d’Afrique centrale.
Tout en déplorant par ailleurs » l’écart persistant entre les décisions du Conseil de sécurité et la réalité sur le terrain « , Bintou Keita a appelé le Conseil de Sécurité et tous les partenaires à amener les belligérants à un cessez-le feu permanent et un accord de paix durable, pour jeter les bases d’une stabilité dans l’Est de la RD Congo.
La cheffe de la Monusco a également exprimé son inquiétude sur la forte baisse du financement humanitaire dans cette région trouble. Une situation qui, selon elle, ne fait qu’aggraver les difficultés rencontrées sur le terrain.
» Au 8 septembre, le Plan de réponse aux besoins humanitaires pour 2025, d’un montant de 2,54 milliards de dollars et destiné à aider 11 millions de personnes, restait gravement sous-financé, à hauteur de 14,8 %, soit un déficit de 60 pour cent par rapport à la même période de l’année dernière. Parallèlement, le montant révisé du financement jugé prioritaire, qui s’élève à 1,25 milliard de dollars et cible 6,79 millions de personnes les plus vulnérables, reste-lui aussi gravement sous-financé « , selon le rapport présenté par Bintou Keita.
La cheffe de la MONUSCO n,a pas manqué de saluer les pourparlers dans lesquels les parties au conflit se sont engagés, notamment à travers les processus de Doha et de Washington, avant de fustiger le fait que les combats se poursuivent, faisant encore de nombreuses victimes parmi les populations civiles. Selon elle, depuis juin, la MONUSCO a comptabilisé 1087 civils tués lors d’actes de violences en Ituri et au Nord-Kivu.







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