Par GKM

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV, organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme basée à Kinshasa, exprime ses inquiétudes face à la détérioration de la situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo où la vie humaine est de plus en plus bafouée par des groupes armés.

Pourtant les instruments relatifs aux droits humains disposent que le respect du droit à la vie est garanti à toute personne. Le droit à la vie est le premier de tous les droits humains. Et sans ce droit, aucun être humain ne peut jouir d’autres droits.

Dans un document, la VSV dénonce et condamne fermement les massacres récurrents des Congolais dans une quasi indifférence de la communauté internationale, le plan des massacres des tutsi congolais par le Gouvernement rwandais dans le territoire congolais ,le traitements inhumains, cruels ou dégradants infligés aux filles et femmes à Salamabila, province du Maniema.

Rostin Manketa, Directeur exécutif de VSV, regrette de voir que le droit à la vie est constamment foulé aux pieds dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri où presque chaque mois voire chaque semaine, des massacres des civils sont commis sous la barbe de la communauté internationale qui ne se contente que de faire des déclarations, sans une volonté réelle d’aider la RDC, pays membre des Nations Unies, pour que cesse l’insécurité dans sa partie Est en proie aux violences.

Soutien total aux FARDC

Les inquiétudes de VSV se justifient davantage après le communiqué de presse des Forces Armées de la RDC (FARDC) publié le 28 janvier 2023 par leur porte-parole, Général-Major Sylvain Ekenge. Dans ce document, les FARDC accusent le Rwanda d’avoir envoyé en RDC un corps expéditionnaire des forces spéciales de son armée avec mission de commettre un massacre ciblé contre des tutsi congolais, dans le but d’en faire porte le chapeau aux FARDC.

Pour le Directeur exécutif de VSV, la prise de Kitchanga et d’autres agglomérations du territoire de Masisi par le M23 soutenu par le régime de Kigali répondrait à cet objectif, afin de justifier devant l’opinion internationale la présence des troupes d’agression rwandaise en RDC. Ce plan, s’il se concrétisait, se prépare dans un contexte d’impunité totale des auteurs des massacres des populations civiles à Kishishe le 29 novembre 2022 et à Bambu. Ces massacres ont fait plus de cent trente morts, selon les Nations Unies.

L’association fondée par feu Floribert Chebeya félicite les services de sécurité pour avoir découvert le plan de ces massacres contre les tutsis en RDC. Elle invite les autorités congolaises à qui incombe au premier chef la mission de protéger les personnes et leurs biens à prendre des mesures idoines visant à protéger tous les Congolais sans distinction, y compris tous ceux et toutes celles ayant choisi la RDC comme leur deuxième patrie.

VSV appelle la Communauté Internationale a, au nom de la paix, de la sécurité et du respect des droits humains, à ne plus se contenter de faire des déclarations invitant le régime de Kagame à ne pas soutenir les terroristes du M23, mais à agir de manière concrète en brandissant des sanctions exemplaires contre le régime du Président Paul Kagame. Cela poussera ce dernier à privilégier la paix en Afrique Centrale. ” Les Congolais et les Rwandais ont besoin de vivre en paix et non en tensions et inimitiés permanentes”, a martelé Rostin Manketa.

La VSV condamne les massacres et autres attaques terroristes perpétrées contre de paisibles citoyens et des fidèles d’églises. Elle espère que les auteurs de ces actes criminels répondront tôt ou tard de leurs actes.

L’Ongdh dénonce aussi le traitement cruel, inhumain ou dégradant infligé à Salamabila, province du Maniema aux filles et femmes par les miliciens Maï-Maï sous prétexte de port de courtes jupes. La VSV demande à la population congolaise de demeurer non seulement vigilante mais également à poursuivre les actions pacifiques de soutien aux FARDC et aux autres services de sécurité.

Elle exhorte les autorités congolaises à poursuivre des actions diplomatiques en vue d’une paix effective à l’Est de la RDC, à équiper les FARDC et à les mettre dans de bonnes conditions socio-professionnelles, pour leur permettre de mieux accomplir leur mission régalienne.