Par YHR

La République Démocratique du Congo compte signer un contrat pour une enveloppe-pays au sein du forum des leaders sur les forêts et le climat, en vue de permettre au pays d’assurer la prise en charge des communautés habitant autour des tourbières, dans le but de les protéger. C’est ce qu’a annoncé Stéphanie Mbombo Muamba, l’Envoyée spéciale du Président de la République pour la nouvelle économie du climat, le dimanche 26 novembre 2023. Elle s’exprimait lors d’un point de presse.

L’intervenante a profité de l’occasion pour présenter les enjeux de ces assises dont le pays a grand intérêt à ne pas manquer, comme ” pays-solution “. Pour l’Envoyée spéciale du chef de l’Etat Stéphanie Mbombo, la RDC qui est sur la bonne voie de la vision du Président Félix Tshisekedi, à savoir : faire de la lutte contre le changement climatique une très grande opportunité d’affaire, va bénéficier des accords et engagements de plusieurs compagnies qui vont acheter ses carbones.

C’est dans le cadre de la rencontre dénommée “RDC Side Event COP 28 que se tiendront des négociations entre les partenaires climatiques pour signer des engagements dans le cadre de Forest Climat Leader Partner, FCALP en sigle. Comme des enjeux , Fatshi a décidé d’interrompre momentanément la campagne électorale en vue de participer à la session d’une grande importance pour l’avenir du pays qu’il tient à bénéficier d’un autre mandat.

“Faire de la lutte contre le changement climatique une très grande opportunité d’affaire”

” Dans cette COP, la RDC va signer un contrat sur l’enveloppe pays au sein du forum des leaders sur les forêts et climat. Une enveloppe qui sera consistante pour nous aider à protéger nos tourbières et valoriser les communautés autour des tourbières “, a-t-elle expliqué.

Un rapport de la Banque Mondiale indique que les forêts de la RDC peuvent générer une valeur de l’ordre de 223 à 398 milliards de dollars par an, grâce au Carbone stocké et aux services écosystèmes pour atténuer les impacts des catastrophes naturelles et renforcer la résilience des communautés du pays.

Relevant les réalisations du locataire du Palais de la nation, tout comme d’autres initiatives ayant permis à Kinshasa de recouvrer sa place sur le plan international, Stéphanie Mbombo a soutenu que le Président est un ” Champion dans le domaine du climat “, car, a-t-elle ajouté, l’homme tient à cœur cette problématique tant pour le développement de ses populations que pour les enjeux au niveau de la planète.

L’Envoyée spéciale du chef de l’Etat pour la nouvelle économie du climat, a aussi annoncé la création d’un fonds pour soutenir les projets de ce secteur, lequel va, contrairement à d’autres fonds venant des organismes internationaux, permettre aux acteurs de ce secteur d’en tirer un plein profit. ” C’est un fonds qui sera fait avec la vision au niveau national, ce qui est différent des fonds qui existent que les partenaires mettent à disposition mais avec des normes qui ne nous permettent pas de soumettre nos projets et d’en bénéficier “, a insisté Stéphanie Mbombo.

Ce fonds, a-t-elle soutenu, qui aura bien évidemment l’appui des partenaires, va contenir essentiellement un pourcentage devant permettre à la construction des infrastructures durables, des monuments de climat dont le pays a besoin.

FATSHI attendu à la COP28

Le président de la République va prendre part à la 28ème édition de la Conférence des Parties sur le Climat, prévue du 30 au 12 décembre à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. La Conférence des Parties, également appelée conférence des États signataires (COP) sont des forums de construction de règles communes. Elles maintiennent une certaine pression et/ou émulation sur les États, et montrent aux gouvernements qu’ils ne sont pas seuls à agir. Elles favorisent l’échange d’information stratégique, et stimulent souvent une certaine mobilisation de la société civile.

Les COP sont nées lors du sommet de la Terre de Rio, en 1992. Cette année-là, plus de 178 pays se rencontrent dans la ville brésilienne pour la conférence décennale de l’ONU sur l’environnement et le développement. Des avancées significatives sont ainsi faites, comme la signature de la Déclaration de Rio de Janeiro sur l’environnement et le développement qui donne une définition “officielle” du développement durable.

A la suite du sommet de la Terre de Rio, en 1992

Dans cette déclaration est présente une convention sur le climat qui appuie la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de minimiser l’impact humain sur le changement climatique.

La machine est alors lancée : chaque année, les pays ayant signé la convention sur le climat du sommet de Rio se retrouveront pour trouver des solutions concrètes pour lutter contre le changement climatique : c’est la fameuse ” conférence des parties ” qui prendra place chaque année dans une ville différente. Des acteurs non gouvernementaux y prendront aussi place (ONG, entreprises, villes, citoyens etc.) afin de représenter au mieux la société qui doit lutter contre le changement climatique.