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Les retraités de l’ONATRA accusent leur employeur d’être à la base de leur malheur !

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Les retraités de l’ONATRA accusent leur employeur d’être à la base de leur malheur !

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Par Dieudonné Muaka Dimbi

Les retraités de l’Office National des Transports (ONATRA) accusent cette entreprise d’Etat congolais leur employeur d’être à la base de leur malheur, à cause notamment du paiement de façon irrégulière de leurs arriérés des salaires d’attente dont certains totalisent à ce jour 6, 9 voire plus de 40 mois. Les retraités reprochent également à l’ONATRA de leur avoir accorder un délai de 7 jours pour libérer les maisons de l’entreprise qu’ils continuent à occuper.

Cette situation a amené la délégation du Comité national des retraités de l’ONATRA à effectuer une descente à Matadi pour s’en enquérir.
Ayant constaté avec beaucoup d’amertume sur place à Matadi que toutes les informations leur parvenues à Kinshasa sont fondées, cette délégation a jugé bon d’aller directement demander une audience à l’honorable Thomas Yobila Banzenza, Président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, à qui elle a soumis les désidératas de ses membres.

Selon Luzayamo Sadiamfumu, le porte-parole des retraités, cette situation va à l’encontre des dispositions légales et administratives contenues dans le Code du travail en vigueur en République Démocratique du Congo ; lesquelles stipulent ” qu’une entreprise, étatique ou paraétatique, qui libère ses travailleurs mis à la retraite, est contrainte de donner à ces derniers, dans les 48 heures qui suivent, les moyens conséquents afin de garantir tant soit peu leur survie ainsi que celle de leurs membres de familles respectifs “.

Pendant que ces retraités vivent depuis un calvaire suite à l’irrégularité due au paieent de leurs salaires d’attente, l’ONATRA, qui reconnaît toutefois les loyaux services rendus par ces hommes et femmes, en lieu et place de se mettre à leur place en faisant montre d’un sens élevé d’humanisme et de responsabilité, a préféré leur adresser des lettres de mise en demeure de 7 jours seulement pour qu’ils libèrent les résidences d’entreprise qu’ils occupent.

Alors que dans ce groupe de retraités, il y a ceux qui bénéficient, de façon irrégulière, des salaires d’attente en monnaie de singe, ainsi que ceux qui ne vivent que de leurs rentes de pension qu’ils touchent trimestriellement à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et dont le montant, pour certains, a-t-on appris de leur porte-parole, ne va même pas au-delà de 50.000 Fc.

L’honorable Thomas Yobila Banzenza, président de l’organe délibérant, qui a suivi attentivement les doléances des retraités de l’ONATRA, a promis de saisir urgemment la haute hiérarchie de cette entreprise qui devrait étudier les voies et moyens susceptibles d’y remédier en vue de sauver ces derniers d’une mort certaine. Et, le plus tôt serait le mieux.