Type de recherche

Violation des droits de l’homme : plus de 360 cas documentés par le BCNUDH

La Tempête des Tropiques SOCIETE

Violation des droits de l’homme : plus de 360 cas documentés par le BCNUDH

Partager


Par LM

Le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme a, dans une correspondance publiée mardi 7 mai 2024, annoncé avoir documenté plus de 360 cas de violations des droits de l’homme en République Démocratique du Congo, à partir du mois de mars dernier. Le BCNUDH note une diminution de cas par rapport au mois de février. « Cette diminution est principalement due à une réduction du nombre documenté des victimes d’exécutions sommaires, de mauvais traitements et d’enlèvements par les groupes armés dans les provinces en conflit, par rapport au mois de février.

Il convient toutefois de noter que ces chiffres ne reflètent que les violations et atteintes que le BCNUDH a documentées et que, compte tenu de la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire dans l’Est, le nombre réduit d’atteintes documentées par les groupes armés pourrait ne pas correspondre à un nombre réduit d’attaques contre les civils, mais plutôt à une capacité réduite du BCNUDH d’accéder à certaines zones, en particulier celles occupées par le Mouvement du 23 Mars(M23), ainsi que celles où la MONUSCO ferme ses bases militaires dans le cadre du plan de désengagement de la mission », écrit le BCNUDH.

Cependant, le BCNUDH note qu’il y a plutôt une augmentation des cas de violences sexuelles liées aux conflits sur des victimes adultes par rapport au mois de février. « Les cas de violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) sur des victimes adultes étaient en hausse en mars 2024 par rapport au mois de février 2024. Le BCNUDH a enregistré une augmentation des cas de violences sexuelles liées aux conflits contre 41 victimes adultes (toutes des femmes) par rapport aux 36 victimes du mois précédent. À l’instar du mois précédent, des membres de groupes armés ont été responsables de 88% de ces violences sexuelles, avec un total de 36 victimes. Les principaux auteurs des violences sexuelles parmi les groupes armés sont le M23 avec 24 victimes (24 femmes), les Raïa

Mutomboki avec trois victimes (trois femmes), les différents groupes et factions Maï-Maï, les FDLR, les Nyatura et le Zaïre (deux femmes chacun) ainsi que l’APCLS (une femme).

Au courant de ce mois, la plupart des cas documentés sur le M23 ont été commis avec brutalité…», poursuit-il. La République Démocratique du Congo est confrontée depuis plus de décennies à des violations graves des droits de l’homme et violations sexuelles dues également aux conflits armés dans la partie Est du pays.