À travers des attaques contre les positions des FARDC : Le Rwanda tente de torpiller l’accord de paix
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Par DMK
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) affirment avoir essuyé une série d’attaques menées contre leurs positions par l’armée rwandaise (RDF) et ses supplétifs de l’AFC-M23, dans plusieurs localités des territoires de Kalehe, Masisi et Kabare situés dans l’Est du pays. Par ces actes condamnables, le Rwanda tente de torpiller l’accord de paix conclu avec la RDC, le 27 juin dernier, à Washington, en présence du Président américain Donald Trump.
Selon un communiqué publié à ce sujet par l’Armée congolaise, la première incursion des soldats rwandais et leurs supplétifs a eu lieu le samedi 12 juillet, dans les localités de Kamatembe et Kalao (Kalehe); avant celle survenue lundi à Kashihe, dans le même territoire.
Ces incursions rwandaises se seraient poursuivies le lundi 14 juillet, poursuit le communiqué, cette fois-là contre les positions tenues par les FARDC à Mwendabandu, dans le Masisi, et à Batanga, dans le territoire de Kabare.
« Ces actes ignobles constituent non seulement une violation intentionnelle de la trêve et du cessez-le-feu à observer, mais aussi une tentative délibérée de sabotage du processus de paix en cours », a déclaré le major Nestor Mavudisa, porte-parole de la troisième zone de Défense des FARDC.
Cette violation flagrante de la trêve contenue dans l’accord de paix conclu à Washington intervient une vingtaine de jours seulement après la signature dudit accord sous l’égide des Etats-Unis d’Amérique. Un processus que Kinshasa respecte à la lettre, en vue de mettre fin à trois décennies de massacres des populations et de pillages de ressources dont l’est de la RDC est victime.
La communauté internationale qui a salué la signature de cet accord de paix, est donc édifiée sur la mauvaise foi du dictateur rwandais Paul Kagame. Car, le document signé par les deux parties, en présence de l’administration Trump, appelle au respect de l’intégrité territoriale de chaque pays,à la cessation des hostilités, au désengagement des troupes, au désarmement, à l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques, et à la création d’un cadre d’intégration économique régionale, dans lequel Kinshasa et Kigali s’accorderont à lancer ou à renforcer leur coopération.
Accalmie à Rutshuru, après de violents combats
Toujours dans l’est de la RDC, diverses sources font état d’un calme précaire observé hier mercredi à Binza, un groupement du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, après plusieurs jours d’intenses combats entre les rebelles de l’AFC/M23 à divers groupes armés locaux, le long de l’axe Kiwanja-Nyamilima-Ishasha.
Selon des sources locales, les affrontements les plus récents ont eu lieu mardi dans les localités de Nyabanira et Kasave. Une situation qui a paralysé les activités économiques dans la région, obligeant les habitants à se terrer chez eux ou à fuir vers des zones jugées plus sûres.
Ces affrontements s’étaient étendus jusqu’au Parc National des Virunga, notamment le long de l’axe routier Katwituru-Kisharo-Nyamilima. Le bilan de ces combats reste inconnu. Mais, certaines sources font état de plusieurs dizaines de morts dont des civils, victimes des échanges de tirs entre les factions armées. La persistance des violences dans cette partie du Nord-Kivu continue d’aggraver la situation humanitaire pourtant déjà très alarmante.
Face à cette situation inquiétante, les populations déplacées appellent à une intervention urgente des autorités et des partenaires humanitaires pour leur protection et leur survie.