Par DMK

Le ministère de l’Economie nationale, par la voix de son Secrétaire Général, Célestin Twite Yamwembo, a tenu un point de presse le jeudi 9 juin 2022 et a, cette occasion, rassuré la population sur la prise en charge des prix par le Gouvernement, afin de protéger le pouvoir d’achat de la population face à la crise ukrainienne.

Selon le chef de l’administration à l’Economie Nationale qui s’exprimait au nom du ministre Nicolas Kazadi empêché, le léger réajustement de prix intervenu depuis le 28 mai dernier est la conséquence d’un choc exogène lié au conflit en Ukraine, suite à l’invasion de ce pays par l’Armée russe. Une situation qui a accentué l’instabilité des prix du pétrole sur le marché international.

Bien que cette surchauffe internationale n’offre aucune perspective d’accalmie dans le secteur pétrolier, le Secrétaire Général à l’Economie Nationale a indiqué que tout est mis en œuvre par le Gouvernement à travers ce ministère, pour atténuer au niveau national l’impact de cette crise mondiale.

Selon le SG Célestin Twite, ces efforts du Gouvernement se traduisent notamment par sa politique de prise en charge des prix de carburant à la pompe instaurée à travers la subvention de prix de carburant au niveau des consommateurs.
A titre illustratif, dans la zone Ouest, notamment à Kinshasa, le prix du litre de l’essence à la pompe est actuellement de 2 345 FC, alors qu’il devait être en réalité à 4834 FC selon le prix du marché.

Autrement dit, sur chaque litre d’essence vendu à Kinshasa, le Gouvernement congolais prend en charge 2 489 FC, en vue de préserver le pouvoir d’achat de la population. Pour le ministère de l’Economie Nationale, en signant le 28 mai dernier l’Arrêté réajustant les prix de carburants dans les trois zones d’approvisionnement que compte le pays, le Ministre Nicolas Kazadi a répondu à un impératif logistique auquel fait face SEP Congo.

Etant donné que la mutualisation des volumes de carburants a porté à 50.000 m3 le volume mensuel, alors qu’il était de 25.167 m3 peu avant.

Célestin Twite Yamwembo a fait savoir que l’attention portée aux difficultés que rencontrent les sociétés pétrolières ne doit pas faire oublier les efforts que le Gouvernement via le ministère de l’Economie Nationale fournit, pour préserver le pouvoir d’achat de la population.

Le chef de l’administration à l’Economie nationale a indiqué que la subvention de prix de carburant appliquée par le Gouvernement n’est pas un simple slogan. A titre indicatif, il a fait savoir que 10 millions de dollars US viennent d’être mis à la disposition de la société Sonahydroc pour compenser ses pertes et manques à gagner conformément à la subvention des prix du carburant.

Selon le SG Célestin Twite, la même attention est portée aussi à la société SEP Congo et aux autres sociétés pétrolières telles Cobil SA face aux difficultés que celles-ci rencontrent présentement, sans pour autant compromettre le pouvoir d’achat de la population.

Toutefois, le Ministère de l’Economie Nationale, en tant que l’œil et l’oreille du Gouvernement dans ce secteur vital, estime que l’option de prendre en charge une partie de prix du carburant à la pompe doit s’accompagner d’une certification régulière des pertes et manques à gagner résiduels et de leur paiement selon la même régularité.

Le Secrétaire Général a rappelé que la RDC compte actuellement trois zones d’approvisionnement de carburants. Notamment les zones Ouest, Sud et Est. La zone Ouest concerne les produits pétroliers qui entrent sur le territoire national par la voie maritime (le Kongo Central) ; la zone Sud reçoit les produits pétroliers venant de la Tanzanie et qui entrent par le poste frontalier de Kasumbalesa; tandis que la zone Est concerne les produits provenant de la Tanzanie et du Kenya et qui passent par le poste frontalier de Kasindi, dans la province du Nord-Kivu.