Type de recherche

Face à une demande croissante dans la sous-région d’Afrique centrale : Des cimenteries en construction pour répondre aux besoins

ECONOMIE Investissement La Tempête des Tropiques

Face à une demande croissante dans la sous-région d’Afrique centrale : Des cimenteries en construction pour répondre aux besoins

Partager

Les pays les plus convoités pour implanter ces usines sont la Centrafrique, l’Angola et surtout la géante RD Congo

Les experts viennent de relever que, en une dizaine d’années, le nombre de cimenteries est passé de 10 à 23 en Afrique centrale. La raison est simple. La demande est de plus en plus croissante, non seulement en RD Congo, mais dans beaucoup de pays d’Afrique centrale.

C’est ainsi que dans la sous-région, l’importation du ciment gris est en train de laisser le terrain à l’investissement des usines locales de ce produit de construction.

La production du ciment gris reste faible, alors que les chantiers immobiliers sont très nombreux. C’est chaque jour qu’on enregistre les besoins pour la construction de logements et édifices publics (routes, ponts, ports, aéroports, barrages et centrales électriques, usines de traitement d’eau et autres).

Et la demande ne cesse d’augmenter, surtout dans les grandes villes comme Kinshasa, Goma et autres pour parler de la RD Congo.

Il faut dire que, par manque de cimenteries, les États d’Afrique centrale ont été contraints d’importer d’énormes quantités de cette matière de construction.

Selon des sources, le montant des investissements dans les cimenteries réalisés ou en cours de réalisation depuis dix ans s’élèverait à plus d’un milliard de dollars pour la sous-région.

Mais, l’importation du ciment gris satisfait jusque-là les besoins du marché, bien que la production locale soit loin de répondre à ces besoins.

Des cimentiers africains en action

Le Cameroun et le Congo-Brazza sont jusque-là les deux pays qui ont construit le plus de cimenteries. Ainsi, le nombre de ces usines est passé respectivement de 2 à 5 et 1 à 7. On relève par ailleurs, la montée en puissance de groupes africains dans cette filière de cimenterie. Il y a la firme nigériane Dangote et le groupe marocain Addoha, via sa filiale Ciments d’Afrique (CIMAF) créée en 2011.

La Cimaf a implanté des unités dans la plupart des pays de la sous-région (Congo, Cameroun, Gabon et Tchad) et Dangote a investi dans 3 cimenteries (Cameroun, Congo), qui figurent parmi les plus grandes de la région.

Les Sud-Africains, pour leur part, lorgnent sur la RD Congo. Le groupe Pretoria Portland Cement (PPC) y est déjà présent. C’est dans la province du Kongo central qu’il a implanté une cimenterie en partenariat avec le Congolais Barnet group. Des Sud-Africains pourraient également participer à la relance de la Cimenkat, dans la province du Haut-Katanga.

Mais la filière attire aussi des investisseurs turcs (Eren Holdings au Cameroun) et indo-pakistanais (Wacem au Congo et Lucky Cement en RD Congo). Le groupe suisse Heildeberg Cement, pour sa part, a repris les participations du groupe Malta Forrest dans la Cimenterie de Lukala (Cilu) et dans Interlacs en RD Congo.

Les pays les plus convoités pour implanter les cimenteries sont la Centrafrique, Angola, pour sa province de Cabinda, et surtout la géante RD Congo.

Les besoins en ciment gris ont été évalués à 10 millions de tonnes par an, dont 2,5 à 3 millions pour la partie ouest du pays, selon une étude réalisée en 2010 par Euro Consultants, à la demande du Comité de pilotage des réformes des entreprises publiques (COPIREP).

Un montant à revoir à la hausse, si l’on inclut, entre autres, la construction de la grande centrale hydroélectrique d’Inga III, dans le Kongo-central.

Par LKT

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *