Par Carroll Madiya

Plus de 3 500 mariages forcés d’enfants ont été annulés au Malawi grâce au combat contre ce fléau que mène Theresa Kachindamoto, cheffe traditionnelle du district de Dedza, une région centrale du Malawi.
Pourtant très traditionnelle, la détermination de cette femme à lutter contre le mariage forcé des enfants dans son district ne cesse d’émerveiller le monde. Depuis qu’elle est devenue cheffe de Dedza, il y a 16 ans, des milliers d’unions ont été annulées et autant de jeunes filles ont repris le chemin de l’école.

Au niveau national, les multiples actions de cette dame de fer a contribué à initier des lois qui interdisent désormais le mariage précoce. Cheffe traditionnelle, Theresa Kachindamoto exerce son autorité sur plus de 900. 000 personnes.
Dans son combat, elle s’est fixé l’objectif d’éradiquer totalement le mariage forcé d’enfants à Dedza. C’est ainsi qu’elle le mène en concert avec les parents, les enseignants, le comité de village, les chefs religieux et les ONG.

Selon elle, c’est surtout le porte-à-porte qui lui a permis de convaincre la population de la nécessité d’annuler les unions précoces.
L’héroïne malawite sait qu’il n’est pas facile de changer les us et coutumes, surtout la où les droits humains heurtent les croyances culturelles. Mais à voir la volonté et la détermination de cette femme, on comprend qu’elle ne baissera pas les bras jusqu’à ce qu’elle atteindra son rêve, celui de vivre dans un Malawi qui respecte la jeune fille et lui fait jouir de tous ses droits. Un Malawi où les mariages précoces des enfants sont bannis.