Par Bamporiki Chamira

Depuis quelques semaines, diverses sources font état d’un vaste projet d’aménagement du territoire que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo veut concrétiser dans les meilleurs délais.
Dans l’imaginaire populaire, il s’agit d’un défi historique consistant à tirer le pays de l’obscurantisme dans lequel les régimes politiques précédents l’avaient maintenu.

A travers ce vaste projet, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo tient à mettre en place un pays moderne où des villages enfuis dans la brousse viendront participer à la naissance des villes où le bien-être sera accessible à l’ensemble des citoyens sans rien enlever à la nature «naturelle» qui caractérise l’environnement sur l’ensemble du territoire national.

A l’opposé du peuple qui voit déjà d’importants changements dans son vécu quotidien à travers la mise en place des infrastructures qui manquent cruellement partout, des individus ou groupes d’individus qui ne jurent que par l’enrichissement facile voient déjà dans ce projet des retombées financières comparables à celles venues grossir les protagonistes des sauts de moutons à Kinshasa, de la ferme agro-industrielle de Bukanga Lonzo et des tas d’autres voies ayant occasionné des détournements monstrueux d’argent au détriment de l’Etat.

Forte mobilisation de bonnes consciences

Ainsi qu’on peut le constater, le projet d’aménagement du territoire est un vaste chantier qui nécessite une forte mobilisation des fonds de compétences, mais aussi et surtout de consciences. Pour barrer la route aux chasseurs de l’argent facile qui se mettent déjà en ordre de bataille, il faut mettre en place des mécanismes de prévention pouvant permettre d’isoler les défaitistes déterminés à faire échouer cette belle initiative du Gouvernement de la République.

Concernant cette démarche de prévention, les bonnes consciences suggèrent au Gouvernement d’impliquer la population notamment en l’invitant à s’approprier ledit projet. S’agissant de la faisabilité immédiate du projet, des observateurs avertis suggèrent au Gouvernement de lancer des appels d’offres sans restriction pour que seuls les candidats capables et sérieux soient retenus. Enfin, les bonnes consciences insistent aussi sur l’importance de l’expertise extérieure aux côtés de l’expertise nationale, sans oublier d’impliquer particulièrement l’IBTP (Institut du Bâtiment et des Travaux Publics) auquel viendrait se joindre l’ISAU (Institut Supérieur d’Architecture et de l’urbanisme).