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Affaire Chebeya et Bazana:le verdict attendu ce mercredi

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Affaire Chebeya et Bazana:le verdict attendu ce mercredi

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Par GKM

Apres les plaidoiries des parties civiles, dans la réouverture du procès du double assassinat des défenseurs des droits humains Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, le verdict de la Haute Cour Militaire (HCM) , siégeant au second degré en chambre foraine à la prison militaire de Ndolo est attendue ce mercredi 11 mai , sauf changement des dernières minutes.

En effet, le verdict dans cette affaire aurait du intervenir le 25 mars de cette année, après les plaidoiries.
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains , un programme conjoint de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho), le Groupe Lotus (GL) et la Ligue des électeurs (LE) attendent beaucoup le verdict de la justice militaire sur cette affaire en vue de faire la lumière sur les circonstances réelles de l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, respectivement directeur exécutif de La Voix des sans-voix (VSV) et membre de l’Assemblée générale de l’OMCT, et chauffeur, mais également membre de la VSV. Ces deux défenseurs des droits humains avaient été assassinés le 1er juin 2010.

Plus de onze ans après les faits, le procès qui avait eu lieu, au cours duquel   sur les huit policiers poursuivis en première instance, cinq avaient été condamnés le 23 juin 2011 par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe, avant d’être acquittés en appel pour quatre d’entre eux et voir sa peine allégée pour le cinquième, le colonel Daniel Mukalayi, le 17 septembre 2015.

Depuis lors, les familles des victimes, tout comme les organisations de la société civile congolaise attendent toujours que justice soit enfin rendue. Les révélations, en février 2021, d’Hergile Ilunga et Alain Kayeye, deux policiers actuellement en exil, qui apparaissent comme deux exécutants de ces crimes, et l’arrestation de Christian Ngoy, en septembre 2020, ont permis la réouverture du procès devant la Haute Cour militaire.

Plusieurs renseignants à la barre

Les audiences ont débuté le 22 septembre 2021 et se sont poursuivies jusqu’au début du mois de mars 2022. Au cours de celles-ci, plusieurs policiers, y compris tous les condamnés en première instance et des renseignants, ont été entendus par la justice congolaise.

Parmi eux, se trouvait le Major Paul Mwilambwe, principal témoin des faits, de retour en RDC après plus de dix années de cavale au Sénégal et en Belgique. Par ailleurs, une plainte avait été déposée en 2010 devant la justice congolaise par la veuve de Floribert Chebeya contre l’ancien Président de la RDC, Joseph Kabila, tout comme son bras droit et Inspecteur général de la Police Nationale Congolaise (PNC), le général John Numbi Banza Tambo, considéré comme le commanditaire de ces actes dans la même affaire et actuellement en fuite.

Suite aux nouvelles arrestations et révélations faites dans l’affaire, une deuxième plainte a été déposée en octobre 2020 par les avocats des parties civiles et le dossier a été transmis à la Haute Cour militaire pour fixation. Un mandat d’arrêt international a été lancé par l’Auditorat militaire général de RDC contre John Numbi et remis à l’Interpool.