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Pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel: la publication rapide du calendrier électoral définitif recommandée

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Pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel: la publication rapide du calendrier électoral définitif recommandée

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Par Marcel Tshishiku

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) est appelée à publier, au plus vite, le calendrier électoral définitif. Une des recommandations formulées, le 7 septembre dernier, par la Ligue congolaise pour la paix, les droits de l’homme et les élections (LICOPADEL) dans sa déclaration faite aux médias, en son siège à Kinshasa.

Pour cette organisation, la publication du calendrier électoral définitif par cette institution d’appui à la démocratie relève du respect de son engagement à fonctionner de manière transparente, indépendante et inclusive, et à remplir son mandat crucial d’organiser des élections libres, crédibles et démocratiques, sans lier le processus électoral aux opérations de recensement.

Ce qui permettra d’éviter le retard et le glissement, soit le non respect du délai constitutionnel dans l’organisation des élections. La CENI est invitée aussi à publier régulièrement des informations sur les progrès réalisés et les réunions tenues avec les parties prenantes au processus électoral ainsi qu’avec les candidats pour les informer des changements apportés, avant le prochain cycle.

La centrale électorale doit également sensibiliser les électeurs et organiser des réunions d’informations avec les parties prenantes et les candidats.
Dans le même ordre d’idées, la LICOPADEL demande au Président de la République, Chef de l’Etat, de rassurer la population congolaise et de mettre en œuvre tous les moyens à sa disposition pour le respect du délai constitutionnel de la tenue des élections de décembre 2023.

Respect de l’indépendance de la CENI

Au Gouvernement et au Parlement, la LICOPADEL recommande de respecter l’indépendance de la CENI et d’autres institutions intervenant dans le processus électoral et, surtout, de s’acquitter de leur devoir, en mettant à la disposition de la CENI, tous les moyens nécessaires pour la réalisation de ses objectifs en vue de l’aider à rattraper le retard enregistré dans la mise en œuvre des opérations électorales.

Elle convie la Cour constitutionnelle et les Cours d’appel à faire respecter le choix démocratique et, aux partenaires internationaux, d’offrir un appui politique et financier à l’Etat congolais pour l’organisation des échéances électorales, en adoptant une attitude le poussant au respect strict des droits humains et libertés publiques.

La cour constitutionnelle et les autres juridictions concernées par les élections doivent dénoncer publiquement toute répression politique et toute violation des droits humains; de se tenir prêtes à sanctionner les responsables de répression, de discours de la haine etc.

Aux parties prenantes au processus électoral, organisations de la société civile et à la population, cette ligue recommande respectivement de construire un consensus électoral large et solide qui débouche sur la confiance; à jouer leur rôle de gardiennes de ce processus; à être vigilantes et à se mobiliser pour accompagner le processus en vue de préserver la souveraineté nationale de la RD Congo.

Violation des droits de l’homme

Dans une autre déclaration, la ligue dénonce les cas de violation des droits de l’homme devenus monnaie courante dans la ville de Kinshasa. Elle énumère les cas répertoriés lors d’une enquête menée dans certains endroits de la capitale, comme Matadi Kibala, Cité Verte, marché Livulu, Mbanza-Lemba, rond-point Intendance, Makala, Ngaba, Kimbanseke, Masina, Limete-Kingabwa, Maluku, N’Sele… sans oubliés les prisons et autres lieux de détention où, précise-t-elle, “il n’y a pas d’aération, éclairage, accès à l’eau potable, soins médicaux, toilettes entretenues, douches, propreté dans les locaux, lits ni matelas”.

Pour remédier à cette situation, la LICOPADEL recommande au Chef de l’Etat et au Gouvernement de s’impliquer pour une justice équitable et, au Conseil supérieur de la magistrature, de sanctionner sévèrement les juges fautifs. Aux cours et tribunaux, elle recommande de rendre leurs jugements dans le délai prévu par la loi.

Enfin, la société civile est conviée à vulgariser les lois relatives aux droits civils, politiques, socioéconomiques et culturels, ainsi que la Convention relative aux enfants. Elle est aussi appelée à sensibiliser les officiers de la police judiciaire (OPJ) sur les droits de l’homme.