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Kinshasa : la VSV fustige la répression policière du sit-in des agents de la DGRK

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Kinshasa : la VSV fustige la répression policière du sit-in des agents de la DGRK

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Par GKM

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV), a dénoncé la répression, mercredi 22 février dernier, par des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) du sit-in organisé par les agents et cadres de la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK) devant leur siège à Kinshasa/ Gombe, dans son communiqué du 28 février 2023.

L’ongdh a rappelé que le jour de ce sit-in, un dispositif policier impressionnant a été mis en place très tôt matin pour empêcher l’organisation de cette manifestation.

Pour contourner la difficulté, les agents et cadres de la DGRK ont pris place à bord d’un bus qui les a conduits devant leur siège, où ils ont immédiatement entamé le sit-in, avant que la police ne puisse user de gros moyens pour les réprimer, a indiqué la VSV dans son communiqué.

Cette organisation a signalé, en outre, que la police a procédé à l’interpellation de plus ou moins vingt manifestants dont MM. Christian LIONDJO, Président de la base syndicale CDT/DGRK, Joseph NANU ELIWO MIKELI, frappé à la tête et à la poitrine avec une matraque électrique avant de perdre connaissance; Peter KALALA, battu et blessé pour sortir avec huit points de sutures; Blaise SALONGA, Godé MOMBA et Teddy tous les quatre conduits au Camp Lufungula à Kinshasa/Lingwala, tandis que Joseph NANU ELIWO MIKELI avec ses yeux gonflés avait été admis à l’Hôpital de référence de la Police Camp Lufungula pour les premiers soins, fustige VSV. La VSV a rappelé également que le sit-in du 15 février dernier des agents et cadres de la DGRK avait été réprimé par des éléments de la PNC déployés.

Des revendications purement sociales

Selon la VSV, le personnel de la DGRK a voulu présenter, à travers son mémorandum, les revendications purement sociales. Ces agents et cadres continuent à exiger leur admission comme agents sous statuts (les agents ne sont pas mécanisés depuis 2008 jusqu’à ce jour, 15 ans), bien qu’ils s’acquittent régulièrement de l’impôt et des autres taxes.

Ils réclament l’application stricte de l’Arrêté n°190 du 15 juillet 2019 portant institution, organisation et fonctionnement du compte du trésor de la ville de Kinshasa, la prise de contentieux après publication officielle des recettes, le paiement de 8 mois d’arriérés de salaires impayés jusque-là, le respect de la tension salariale et augmentation des salaires, la prise en charge totale des soins médicaux des agents et des membres de leurs familles (depuis 2021, plus de 26 morts déjà et dislocation des foyers), l’amélioration des conditions de travail (absence des conditions minimales de travail), la fin du recrutement sauvage et excessif de plus de 200 agents et cadres en l’espace de deux mois sur base de clientélisme, et autres.

La VSV a encore signalé que les agents et cadres de la DGRK avaient saisi en décembre 2022 plusieurs autorités congolaises pour leur faire part de la situation qui prévaut au sein de leur régie, mais sans suite jusqu’à ce jour. Cela, malgré les deux missions d’audit initiées par l’Inspecteur générale des finances (IGF) en 2021 et en 2022.

La VSV a rappelé, à cet effet, que la liberté de manifestation est garantie par la Constitution de la RDC ainsi que par les instruments juridiques régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme.

“La direction de la DGRK ferait mieux de dialoguer avec ses agents pour une solution durable en lieu et place de recourir aux méthodes fortes et répressives qui ne riment pas avec le fonctionnement normal d’un Etat de droit”, a préconisé l’organisation fondée par feu Floribert Chebeya.

C’est ainsi que la VSV a invité les autorités congolaises à diligenter une enquête indépendante pour faire la lumière sur la répression violente et l’interpellation brutale des agents et cadres de la DGRK afin de sanctionner les auteurs et commanditaires de la répression déplorée.