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Selon le Rapport d’impact des activités réalisées avec l’appui financier de l’ONG IRI: le cadre de concertation CENI-personnes handicapées réjouit la FENAPHACO

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Selon le Rapport d’impact des activités réalisées avec l’appui financier de l’ONG IRI: le cadre de concertation CENI-personnes handicapées réjouit la FENAPHACO

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Par Marcel Tshishiku

Le coordonnateur national de la Fédération nationale des associations des personnes handicapées du Congo (FENAPHACO) s’est réjoui, hier, de bons résultats obtenus à travers le cadre de concertation nationale et provinciale directe entre les ONG des personnes vivant avec handicap (PVH) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Me Patrick Pindu-di-Lusanga s’est ainsi prononcé lors de la présentation, hier jeudi, du ” Rapport d’impact des activités réalisées avec l’appui financier de l’ONG IRI (International Republican Institute) , dans le cadre du Projet d’appui et de renforcement de la participation citoyenne des PVH au processus électoral inclusif en RDC “.

” Au niveau de la FENAPHACO, il y a un grand impact car, à travers le programme d’IRI, on a constaté la mise en place aujourd’hui d’un cadre de concertation nationale et provinciale directe entre les ONG des PVH et la CENI. C’est déjà une réussite pour nous. Et, au niveau des membres du bureau de la CENI, la présence des PVH, notamment les sourds muets aux cabinets du président et du vice- président,est aussi une réussite pour nous “, s’est exclamé le coordonnateur national, saluant également le fait que les partis politiques et les organisations de la société civile s’intéressent à toutes les activités à Kinshasa ou à l’intérieur du pays dans le cadre de ce projet qui s’achève le 31 mai 2023.

Dans le même ordre d’idées, Me Pindu-di-Lusanga a expliqué avec satisfaction que les PVH se sont présentées massivement dans les bureaux d’enrôlement des électeurs pour obtenir la carte d’électeur leur permettant d’être de bons électeurs, candidats, observateurs électoraux ou témoins des partis politiques.

” …La grande difficulté est qu’IRI a retenu seulement 4 provinces (pilotes pour ce projet) qui ne suffisent pas, parce qu’en RDC, nous avons 26 provinces. IRI et les autres partenaires techniques et financiers doivent aider la FENAPHACO à atteindre les 26 provinces pour sensibiliser les PVH “, a-t-il enchaîné, saluant aussi la mobilisation et la participation des femmes et jeunes filles vivant avec handicap à toutes les activités et, surtout, le fait que ces dernières ont accepté de poser leurs candidatures aux prochaines élections.

Respect des instruments juridiques internationaux

Dans cette optique, Me Pindu-di-Lusanga a insisté sur la nécessité pour les partis politiques de respecter l’article 29 de la Convention internationale des Nations Unies relative auxdroits des PVH, ainsi que l’article 21 du Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des PVH en Afrique qui parlent de la participation politique des PVH, pour que ces personnes vulnérables puissent aussi accéder aux instances de prise des décisions.

Avant le coordonnateur national, le coordonnateur provincial de la FENAPHACO pour la ville de Kinshasa, Mr Mayele Maku, a présenté un autre document intitulé ” Rapport d’enquête et de monitoring sur la situation socioéconomique, politique et juridique des PVH en RDC. Il a relevé le caractère chaotique de cette situation dans laquelle croupissent ses compatriotes PVH depuis des décennies, appelant les instances compétentes du pays, dont le Gouvernement de la République, de prendre des dispositions nécessaires pour y remédier.

Pour sa part, Me Augustin Muzibala a exposé le Rapport d’enquête et de suivi des dossiers judiciaires des PVH dans la ville de Kinshasa, ainsi que dans les provinces du Kwango, Kwilu et Kongo Central. Il a mêmement demandé aux autorités habilitées d’améliorer les conditions de traitement des dossiers judiciaires de ces personnes, y compris leurs conditions de détention dans les lieux carcéraux.

À la FENAPHACO, Me Muzibala a recommandé d’augmenter les jours des missions des avocats sur le terrain pour leur permettre d’avoir le temps de bien défendre les droits des PVH ; de mettre à la disposition des avocats les moyens financiers, de façon à leur permettre de faire le suivi des dossiers des PVH sur place, en ce qui concerne, par exemple, le paiement de la caution en vue d’obtenir la mise en liberté provisoire des PVH ; d’envoyer les avocats dudit programme pour aller assister aux audiences de remise à la date de renvoi et, enfin, d’augmenter l’enveloppe des avocats en mission.