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En attendant son retrait définitif : la MONUSCO entend collaborer avec les FARDC et la Police

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En attendant son retrait définitif : la MONUSCO entend collaborer avec les FARDC et la Police

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Par GKM

Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires Étrangères et Francophonie, Christophe Lutundula Apala Pen’APALA, et la Représentante Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République Démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), Mme Bintou Keïta, ont réaffirmé la volonté des deux entités à œuvrer ensemble pour un retrait progressif, responsable, honorable et exemplaire de la Mission de la République Démocratique du Congo. C’était au terme d’un point de presse conjoint animés par ces deux personnalités le samedi dernier à Kinshasa.

« Après 25 ans de présence, la MONUSCO quittera définitivement la RDC au plus tard à la fin de l’année 2024 », a indiqué la Cheffe de la MONUSCO, Mme Bintou Keïta. Elle a réitéré la détermination de la mission Onusienne à mettre en œuvre son mandat de protection des civils aux côtés des forces de défense et de sécurité congolaises.

Pour rappel, le 19 décembre 2023, le mandat de la MONUSCO a été renouvelé pour un an à l’unanimité par le Conseil de sécurité avec comme axe fort le démarrage du désengagement de la Mission Onusienne. Ce désengagement se fera en trois phases distinctes, conformément au plan cosigné le 21 novembre dernier par Mme Keïta et le VPM Christophe Lutundula. « Nos équipes ont travaillé en synergie, dans un esprit constructif et avec beaucoup de sens de responsabilité.

Elles ont produit un plan de désengagement pour un retrait progressif, responsable, honorable et exemplaire de la MONUSCO et fixé les modalités de transfert progressif des tâches de la MONUSCO au Gouvernement congolais. Le Conseil de sécurité a endossé ce plan et nous allons mettre en œuvre ensemble cette stratégie de désengagement pour matérialiser la vision du Chef de l’Etat de faire du retrait de la MONUSCO un modèle de transition d’une opération de paix des Nations Unies », a affirmé le vice-Premier ministre Christophe Lutundula Apala.

Pour sa part, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC a remercié les autorités congolaises pour leur engagement et leur franche collaboration tout au long du processus. « Pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte un mandat qui demande à la MONUSCO d’entamer son retrait de la RDC. C’est un moment historique. Nous ne ménagerons aucun effort avec nos partenaires congolais afin de mener à bien ce processus. Je salue la volonté des autorités Congolaises de faire du désengagement de la MONUSCO un modèle de transition réussie d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies », a indiqué Mme Keïta.

Kinshasa hérite des bases de la MONUSCO

La première phase de ce plan de désengagement concerne le retrait complet des composantes militaires et policières de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu, au plus tard au mois d’avril 2024. A cette occasion, plusieurs bases militaires de la MONUSCO seront transférées au Gouvernement. La deuxième phase prévoit un retrait de la MONUSCO du Nord-Kivu après son retrait du Sud-Kivu et à l’issue de l’évaluation de la première phase du désengagement, tel que demandé par le Conseil de Sécurité. La troisième phase commencera après l’achèvement de la phase 2 et de son évaluation, et conduira au retrait complet de la province de l’Ituri.