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En marge du 37ème Sommet d’Addis-Abeba : Fatshi reste ferme, Kagame en difficulté

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En marge du 37ème Sommet d’Addis-Abeba : Fatshi reste ferme, Kagame en difficulté

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Par MKM

Le 37ème Sommet de l’Union africaine tenu à Addis-Abeba a donné lieu à deux rencontres en aparté sur l’agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda. Le premier mini Sommet, aucun compromis ne s’est dégagé suite à l’escalade des combats dans l’Est de la RD Congo. Le jour suivant la Tripartite entre le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Burundais. Evariste Ndayshimiye et Félix Tshisekedi renforce le déploiement des militaires sud-africains pour combattre les supplétifs du Rwanda, le Mouvement du 23 Mars (M23). Cette prise de position met Paul Kagame en difficulté. Au regard de ses supplications au Conseil de Sécurité avant le Sommet d’ Addis-Abeba.

Les cinq Chefs présents et d’autres hauts représentants des pays africains ont entendu la fermeté de Félix Tshisekedi qui n’attend pas abandonner une infime partie du territoire national. Il a rappelé, à haute et intelligible voix que la guerre n’est pas une invention de la RDC. Au contraire, d’après lui, elle est là pour continuer le pillage et faire le bonheur du Rwanda et ses sponsors. Il s’est étonné de voir l’agresseur devenir protecteur d’une communauté d’un pays voisin. Tenant à la paix à importe prix il a réitéré son refus de négocier avec le M23.

Ce mini-Sommet, convoqué dans le but d’obtenir un cessez-le-feu entre les protagonistes et permettre un dialogue direct entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, s’est terminé en queue de poisson. D’ailleurs, dès l’entame des pourparlers, chacun est resté dans son coin. Le Protocole n’avait même pas prévu une photo de famille. Kagame qui se déplume de plus en plus n’a désormais besoin que de ses sponsors ou complices dans cette aventure de pillages des ressources naturelles et minières de la RDC. Ce, faute de moyens diplomatiques et politiques. Le déploiement des bataillons sud-africains dans le cadre de la SADC accepté ou encouragé lors de la Tripartite risque de faire changer la donne et surtout stopper le piège de Kigali qui multiplie des attaques ciblées pour pousser la RDC à répliquer. Un prétexte bercé par une certaine communauté internationale bien connue afin d’agir à découvert, feignant d’ignorer tous les dégâts humains et matériels causés depuis plusieurs années à l’Est de la RDC.

Des dénonciations du silence sur ce qui se passe en RDC et les manifestations de ces derniers temps poussent les divers dirigeants planétaires à revoir leur calcul. Les prises de position au bout des lèvres ne suffisent pas. Il est vraiment grand temps de pousser Paul Kagame à retirer ses troupes de l’Est du pays au motif de protéger les Tutsi, dont plusieurs n’ont que faire de cette fameuse sollicitude, du fait de leur vie en harmonie avec leurs compatriotes.

C’est le moment d’éviter le pire. De nombreux habitants de la RDC tiennent. à l’unité nationale cimentée depuis les années Mobutu. Plusieurs tentatives ont échoué. Le leadership actuel ayant réveillé l’âme de la conscience rdcongolaise, il demeure difficile de la briser, en dépit de plus de 20 ans de somnolence.

Toutefois, à côté de cet effort, il est souhaitable de maintenir le cap en veillant au plus près à l’amélioration des conditions de la population. Du fait qu’un ventre affamé n’a point d’oreilles.