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Les maladies non transmissibles causent 75 % des décès dans le monde

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Les maladies non transmissibles causent 75 % des décès dans le monde

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Par TSM

Les Maladies Non Transmissibles (MNT), notamment les maladies cardiovasculaires, le cancer, les maladies respiratoires chroniques et le diabète, sont responsables de 75 % des décès dans le monde, a annoncé l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans un communiqué de presse du 27 février 2024. Selon la source, les personnes qui vivent des situations d’urgence humanitaire sont exposées à un risque accru de MNT. « On estime que les accidents vasculaires cérébraux et les crises cardiaques sont jusqu’à 3 fois plus probables à la suite d’une catastrophe. Pourtant, il est rare que les soins et le traitement des MNT fassent partie intégrante de la préparation et de la riposte aux urgences humanitaires, qui sont axées sur les besoins les plus immédiats «, pouvons-nous lire dans ce communiqué de presse

Une réunion technique mondiale de haut niveau sur les MNT dans les contextes humanitaires est organisée 27 au 29 février à Copenhague (Danemark) par l’OIM, le Royaume du Danemark, le Royaume hachémite de Jordanie, la République du Kenya et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Question d’appuyer l’intégration des services essentiels de prise en charge des MNT dans la préparation aux situations d’urgence et les interventions humanitaires.

Ces dernières années, les urgences humanitaires sont devenues de plus en plus complexes et interconnectées. Ainsi, le nombre de crises ayant un impact sur la santé des populations est en augmentation. Selon les estimations des Nations Unies, 300 millions de personnes auront besoin d’une aide humanitaire et d’une protection en 2024, dont plus de la moitié (165,7 millions) auront besoin d’une aide sanitaire d’urgence, rapporte la même source. « Les personnes atteintes de MNT dans des crises humanitaires sont plus susceptibles de voir leur état s’aggraver en raison d’un traumatisme, du stress ou de l’incapacité d’accéder à des médicaments ou à des services. Les besoins sont énormes, mais les ressources ne le sont pas «, a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Par ailleurs, les réfugiés sont souvent confrontés à des difficultés d’accès aux soins de santé, une situation aggravée par de mauvaises conditions de vie, des difficultés financières et un statut juridique précaire. « Alors que les déplacements forcés se multiplient, nous devons nous efforcer de garantir le droit à la santé des réfugiés, des autres personnes déplacées de force et des communautés d’accueil. Il est impératif de disposer des politiques et des ressources pour soutenir l’intégration des réfugiés aux systèmes de santé nationaux, y compris pour l’accès aux soins pour les maladies non transmissibles «, a signifié le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

Dans ce communiqué de presse, il est aussi signaler que de nombreux pays ont prévu des politiques et des services de prévention et de maîtrise des MNT dans le cadre de leurs efforts visant à renforcer les systèmes de santé afin de mieux se préparer aux urgences sanitaires. Ces efforts visent à mettre en place des systèmes de santé solides et résilients reposant sur les soins de santé primaires (SSP) et la couverture sanitaire universelle (CSU). Cependant, l’OMS a recommandé qu’il faille aller plus loin. Certains services spécialisés, tels que la dialyse ou les soins contre le cancer, nécessitent une planification et des adaptations spécifiques dans les situations d’urgence, et une réflexion plus poussée est nécessaire pour mieux intégrer les MNT dans la préparation et la riposte aux situations d’urgence.

Notons que la consultation technique mondiale de haut niveau qui se tient à Copenhague offre une plate-forme indispensable pour mettre en commun les meilleures pratiques afin d’aider efficacement les Etats membres à assurer des services de prévention et de maîtrise des MNT dans le cadre des interventions humanitaires. Aussi, les résultats de cette réunion contribueront au rapport de situation 2024 qui sera présenté au Secrétaire général des Nations Unies, et seront utiles pour élaborer les projets dans la perspective de la quatrième réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur les MNT en 2025.