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Représentativité de la femme : challenge pour le prochain Gouvernement

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Représentativité de la femme : challenge pour le prochain Gouvernement

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Par Tantia Sakata

La République Démocratique du Congo est actuellement dans l’attente d’un nouveau Gouvernement, après l’élection présidentielle de décembre 2023.
Pour leur part, les femmes congolaises ne cessent, à ces jours, de lancer le message pour assurer leur représentativité au sein de l’exécutif national. Elles veulent que le taux de participation des femmes puisse augmenter.

C’est donc un challenge pour le prochain Gouvernement, surtout que la participation des dames dans les postes de prise des décisions devrait prendre en compte la parité homme-femme et que la Constitution est claire dans son article 14 qui stipule: ” La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions. La loi fixe les modalités d’application de ces droits “.

En d’autres termes, la loi fondamentale en RDC parle normalement de la parité homme-femme en ce qui concerne la représentation de deux sexes dans les postes de prise des décisions.

Cependant, au regard de la réalité, les femmes ont encore un grand chemin à parcourir afin d’obtenir une part égale avec les hommes en ce qui concerne la gestion de la chose publique.

Une femme Premier ministre souhaitée

Selon certaines opinions sur les réseaux sociaux, une femme peut également être choisie pour assumer les fonctions de Premier ministre, chef du Gouvernement. Si tel sera le cas, ça sera une première, depuis l’indépendance de la RDC qu’une dame soit nommée à ce haut niveau de responsabilité.

Le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas la compétence qui manque chez les Congolaises, mais il s’agit tout simplement de manque de volonté politique. Dans un pays où la plupart de partis et regroupements politiques sont dirigés par les hommes, il est difficile de s’attendre à l’émergence politique de la femme, sans l’appui masculin, mieux de chefs des formations politiques.

En plus, le retard qu’ont connu les femmes dans le domaine politique congolais ne joue pas à sa faveur dans un monde où les intérêts personnels et égoïstes priment au-dessus de tout. Raison pour laquelle, elles ont été souvent écartées de la table de négociation lors du partage équitable et équilibré du pouvoir.

Persévérance

Cette réalité a été vécue à Sun City où les accords signés entre belligérants avaient conduit à la mise en place du Gouvernement 1+4 (un Président avec quatre vice-présidents). Comme qui dirait, les hommes ont pris la part du lion, laissant leurs semblables hors jeu. Celles qui étaient nommées ministres se sont battues dans leur parti politique pour avoir ce qu’elles ont pu obtenir.

Etant donné que la lutte pour l’égalité des sexes n’est pas encore gagnée, il revient donc à la gent féminine de ne pas baisser les bras, de travailler dans l’unité, afin d’obtenir gain de cause.

Jusqu’à ce jour, il y a encore des hommes qui pensent que certains postes ne peuvent être dirigés que par eux. Ainsi, lorsque les dames les réclament, tous les coups sont permis dans le but de décourager celles qui peuvent concourir pour y accéder.

Il est également question de savoir investir dans la femme et la jeune fille pour qu’elles puissent contribuer au développement de la République au même titre que les hommes.