Type de recherche

Chérubin Okende enterré hier à la Nécropole I de N’Sele : les derniers hommages rendus sur fond de colère et tristesse

La Tempête des Tropiques SOCIETE

Chérubin Okende enterré hier à la Nécropole I de N’Sele : les derniers hommages rendus sur fond de colère et tristesse

Partager


Par YHR

Les obsèques de Chérubin Okende Senga, député national et ancien ministre des Transports, ont lieu hier mercredi 20 mars à Kinshasa. La cérémonie a commencé par la levée du corps à l’hôpital du Cinquantenaire. C’était en présence de plusieurs personnalités politiques, parmi lesquelles Moïse Katumbi Chapwe, président du parti politique Ensemble pour la République (EPR), mais aussi une délégation du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), parti de l’ancien président congolais Joseph Kabila, ainsi que des représentants et militants d’autres formations politiques, notamment LGD d’augustin Matata Ponyo, Envol de Delly Sessanga.  L’opposant Martin Fayulu Madidi était, quant à lui, présent à la veillée mortuaire, mardi soir.

Au cours de l’oraison funèbre sur place, Georges Shulungu Oyema, parlant pour le compte de la famille de l’illustre disparu, a martelé : « Nous sommes énervés, la famille est énervée. Cherubin Okende a été tué de manière la plus sauvage, assassiné. Nous nous réservons de faire beaucoup de bruits, parce que le collectif des avocats que nous avons engagé sur le plan local et international va faire la lumière sur ce dossier ». « Ceux qui l’ont tué vont aussi subir le même sort après l’inhumation ». « Le gouvernement et le Parlement nous ont abandonnés. Nous n’avons reçu aucun rond. D’ailleurs, nous n’avons pas besoin de ça. Nous avons besoin de la justice », a tonné le frère d’Okende. L’homme a fustigé « la justice congolaise, les autorités politiques et parlementaires desquelles la famille du défunt n’a reçu aucune compassion ».

Une audience auprès du Président de la République sollicitée

La famille Okende a solennellement sollicité une audience auprès du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour s’entretenir avec lui à ce sujet. Elle a aussi demandé au Conseil national de l’Ordre des avocats d’autoriser ses conseils à s’exprimer en toute liberté sur ce dossier.

Le secrétaire général d’Ensemble pour la République, Dieudonné Bolengetenge Balea a, pour sa part, rappelé l’héritage du défunt, « marqué par le sens du devoir et la responsabilité, dans un contexte politique où les biens publics sont gérés comme des butins de guerre », a-t-il souligné.
Les obsèques de Chérubin Okende ont été organisées depuis mardi à Kinshasa. De nombreuses personnalités socio-politiques ont marqué leur présence à ces obsèques pendant que les autorités publiques ont brillé par leur absence.

Après la cérémonie des hommages à l’hôpital du Cinquantenaire, une messe a été dite le même mercredi à la cathédrale Notre-Dame du Congo par le Cardinal Fridolin Les obsèques de Chérubin Okende Senga, député national et ancien ministre des Transports, ont lieu hier mercredi 20 mars à Kinshasa. La cérémonie a commencé par la levée du corps à l’hôpital du Cinquantenaire. C’était en présence de plusieurs personnalités politiques, parmi lesquelles Moïse Katumbi Chapwe, président du parti politique Ensemble pour la République (EPR), mais aussi une délégation du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), parti de l’ancien président congolais Joseph Kabila, ainsi que des représentants et militants d’autres formations politiques, notamment LGD d’augustin Matata Ponyo, Envol de Delly Sessanga.  L’opposant Martin Fayulu Madidi était, quant à lui, présent à la veillée mortuaire, mardi soir.

Au cours de l’oraison funèbre sur place, Georges Shulungu Oyema, parlant pour le compte de la famille de l’illustre disparu, a martelé : « Nous sommes énervés, la famille est énervée. Cherubin Okende a été tué de manière la plus sauvage, assassiné. Nous nous réservons de faire beaucoup de bruits, parce que le collectif des avocats que nous avons engagé sur le plan local et international va faire la lumière sur ce dossier ». « Ceux qui l’ont tué vont aussi subir le même sort après l’inhumation ». « Le gouvernement et le Parlement nous ont abandonnés. Nous n’avons reçu aucun rond. D’ailleurs, nous n’avons pas besoin de ça. Nous avons besoin de la justice », a tonné le frère d’Okende. L’homme a fustigé « la justice congolaise, les autorités politiques et parlementaires desquelles la famille du défunt n’a reçu aucune compassion ».

Une audience auprès du Président de la République sollicitée

La famille Okende a solennellement sollicité une audience auprès du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour s’entretenir avec lui à ce sujet. Elle a aussi demandé au Conseil national de l’Ordre des avocats d’autoriser ses conseils à s’exprimer en toute liberté sur ce dossier.

Le secrétaire général d’Ensemble pour la République, Dieudonné Bolengetenge Balea a, pour sa part, rappelé l’héritage du défunt, « marqué par le sens du devoir et la responsabilité, dans un contexte politique où les biens publics sont gérés comme des butins de guerre », a-t-il souligné.
Les obsèques de Chérubin Okende ont été organisées depuis mardi à Kinshasa. De nombreuses personnalités socio-politiques ont marqué leur présence à ces obsèques pendant que les autorités publiques ont brillé par leur absence.

Après la cérémonie des hommages à l’hôpital du Cinquantenaire, une messe a été dite le même mercredi à la cathédrale Notre-Dame du Congo par le Cardinal Fridolin Ambongo. Divers témoignages rendus ont décrit le parcours de Chérubin Okende comme un homme qui était « constant » et épris d’« amour, engagement, abnégation ».

Après l’hôpital du cinquantenaire, la dépouille de l’ancien ministre a été conduite autour de 11 heures en la cathédrale Notre dame du Congo, pour une cérémonie religieuse.

De nombreuses personnalités politiques y étaient présentes pour rendre hommage à l’illustre disparu au cours de l’office religieux présidé par l’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu. 

Retrouvé mort au volant de sa voiture

Pour rappel, le corps sans vie de l’ancien ministre des Transports avait été retrouvé dans sa voiture le 13 juillet 2023, sur l’avenue des Poids lourds, non loin des installations de Sep-Congo, dans la commune de Limete. Les premières informations avaient fait état de l’enlèvement d’ Okende au parking de la Cour constitutionnelle, où il s’était rendu pour répondre à un rendez-vous qui auait été annulé.

La justice avait annoncé, quelques heures plus tard, à la presse que l’ancien porte-parole de Ensemble pour la république était mort par balle dans des circonstances que des enquêtes devraient élucider. Elle avait rejeté la thèse selon laquelle Okende s’est rendu à la Cour constitutionnelle pour répondre à un rendez-vous, le jour de sa mort. Sa famille biologique et sa famille politique ont exigé qu’une enquête internationale soit diligentée pour faire toute la lumière autour de sa mort.

Un suicide

Le Gouvernement rd congolais avait adhéré à l’idée d’une enquête mixte menée par des enquêteurs sud-africains, belges, ceux du Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’homme en République Démocratique du Congo (BCNUDH) et des médecins légistes congolais.

Le 29 mars dernier, le Parquet général près la Cour de cassation a annoncé que les conclusions de ces investigations convergeaient sur un suicide. D’après le parquet, il s’agit-là d’une conclusion des experts tant nationaux qu’internationaux, basée sur la balistique, la toxicologie et l’autopsie.
Invitée le 4 mars dernier pour réceptionner, prendre connaissance et, au besoin faire des observations sur les rapports d’enquête ; la justice se disant ouverte à une contre-expertise ; la famille du défunt n’a pas donné suite à cette invitation. Chérubin a été enterré à la Nécropole Entre Terre et Ciel I.