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Bassin du Congo : Les organisations de la société civile plaident pour la reconnaissance des droits fonciers et humains des peuples autochtones

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Bassin du Congo : Les organisations de la société civile plaident pour la reconnaissance des droits fonciers et humains des peuples autochtones

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Par Carroll Madiya

Organisée par Greenpeace Afrique en collaboration avec ses partenaires régionaux, la deuxième édition de la conférence des organisations de la Société Civile du Bassin du Congo s’est clôturée le vendredi 31 octobre. Cette rencontre sous régionale a permis aux participants de scruter les enjeux majeurs liés au combat des pays du bassin du Congo par rapport à la justice climatique, la protection des forêts et la dignité des peuple, a indiqué Georges MILUMBU, Coordinateur de Greenpeace RDC.

C’est pour la deuxième fois que la société civile du Bassin du Congo se réuni à Kinshasa pour parler d’une seule voix face aux urgences climatiques et environnementales. « Du dialogue à l’action : construire un front régional uni pour le climat, les forêts et la gouvernance», a été le thème choisi pour ces assises.

Selon quelques participants, cette conférence a été une opportunité majeure de renforcer les synergies entre les parties prenantes dans le sens qu’elle a permis aux organisations de la société civile de construire un front uni, solide et stratégique à l’approche de la COP30, un front capable de défendre notre patrimoine commun : le Bassin du Congo, ses forêts, ses peuples et sa biodiversité.

6 pays du bassin du Congo à savoir: la RDC, République centrafricaine, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Congo Brazzaville et le Gabon ceux sont mis aux côtés de leaders autochtones, organisations communautaires, experts en environnement, institutions environnement, institutions publiques et partenaires techniques pour tracer une feuille de route commune afin de protéger le Bassin du Congo, le deuxième plus grand massif forestier tropical de la planète, essentiel à la régulation du climat mondial et au bien-être de millions de personnes.

Le Bassin du Congo est aujourd’hui à un tournant décisif. Ses forêts, véritables poumons verts du continent, sont menacées par la déforestation industrielle, l’exploitation minière non durable, l’accaparement des terres et l’injustice climatique. Ces pressions fragilisent à la fois les écosystèmes et les communautés locales dont les modes de vie dépendent directement de ces ressources naturelles. « Cette conférence est un moment décisif pour que les peuples du Bassin du Congo parlent d’une seule voix. Nous refusons que les forêts et les communautés soient sacrifiées au profit d’intérêts économiques à court terme. La justice climatique commence ici, en Afrique centrale», a déclaré Bonaventure Bondo, chargé de campagne Forêts chez Greenpeace Afrique.

Greenpeace Afrique s’engage à œuvrer aux côtés des communautés

Au-delà du dialogue, la conférence s’est voulu élaborer une position commune de la société civile avant la COP30, prévue à Belém au Brésil, et à adopter la déclaration de Kinshasa 2025, un texte fondateur pour la défense des forêts du Bassin du Congo. Les participants ont plaidé pour la reconnaissance des droits fonciers et humains des peuples autochtones et des communautés locales, pour un financement climatique juste, direct et accessible, et pour une gouvernance transparente et inclusive des ressources naturelles.
En consolidant ces engagements, cette conférence marque une étape déterminante pour préserver l’un des derniers poumons verts de la planète et construire un avenir juste, équitable et durable pour les générations présentes et futures.

Dans cette dynamique, Greenpeace Afrique réaffirme son engagement à œuvrer aux côtés des communautés locales, des peuples autochtones et de tous les acteurs engagés pour faire du Bassin du Congo un modèle mondial de résilience, de justice climatique et de Gouvernance transparente.