Par TSM

Après les massacres d’une soixantaine de personnes déplacées par des miliciens en Ituri, les Nations-Unies ont alerté, mardi 8 février, sur les risques de représailles dans cette partie de l’est de la République Démocratique du Congo. Lors d’un point de point de presse de l’ONU à Genève, la porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), Liz Throssell a évoqué des craintes concernant d’éventuelles attaques des sites de personnes déplacées, particulièrement Loda et Djaiba, situées à proximité de Plaine Savo et accueillant des membres de la communauté Hema.

Et d’ajouter : « il existe également un risque grave d’attaques de représailles de la part du groupe armé Front populaire d’autodéfense de l’Ituri (FPAC-Zaïre). Selon l’ONU, ce groupe armé « d’autodéfense » est principalement composé de membres de la communauté Hema.

Cette mise en garde de Nations-Unies intervient après plus d’une semaine de massacres d’environ 62 personnes (hommes, femmes et enfants) dans le site pour déplacés de Plaine Savo, à la date du 1er février dernier par des miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO).

Face à une nouvelle vague de violence, les services de la Haut-commissaire Michelle Bachelet ont exprimé ses vives préoccupations suite à « ces incidents récurrents d’attaques mortelles à motivation ethnique contre des camps de déplacés internes par des groupes armés dans l’Est de la RDC ».

Renforcer la protection des civils

Concernant l’existence d’un risque d’attaques estimé par le HCDH contre d’autres sites, Mme Throsselle demande aux autorités de la RD Congo de renforcer de toute urgence la protection des civils, notamment en assurant la sécurité des personnes déplacées. Rappelons que des miliciens du CODECO ont, dans la nuit du 1er février, fait irruption dans le site de déplacés de Plaine Savo, en territoire de Djugu, en Ituri.

Cette attaque nocturne a causé la mort d’au moins 62 personnes déplacées et de 38 autres blessées.
« Toutes les victimes ont été tuées par balle ou attaquées à l’aide de manchettes et de couteaux », a précisé la porte-parole du HCDH.