Par DMK

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) se battent à l’arme lourde, depuis six jours, contre les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), soutenus par des troupes rwandaises autour de la commune stratégique de Kanyabayonga située dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu.

A en croire des sources locales jointes par la radio onusienne Okapi, les FARDC maintiennent le contrôle sur Kanyabayonga la commune stratégique et répliquent aux attaques du M 23.

Hier dimanche, les combats se sont poursuivis dès 4 heures du matin, ont indiqué des sources sécuritaires locales/ Selon ces dernières, rebelles soutenus par le Rwanda auraient encore bénéficié des renforts samedi dernier et ont ouvert simultanément deux fronts sur deux axes menant à Kanyabayonga. Il s’agit notamment des axes Rwindi – Kanyabayonga et Birundule – Kanyabayonga.

Les combats, indique-t-on, se déroulent à l’arme lourde et légère dont les détonations sont entendues jusqu’à Kirumba, à plus de 40 kilomètres de la zone des combats.

Au regard de sa position géographique, la commune de Kanyabayonga est le passage pour joindre les agglomérations de Kayina, Kirumba ainsi que les villes de Beni et Butembo, dans cette province.

Au Sud, Kanyabayonga permet d’atteindre Rwindi, Mabenga, Vitshumbi et Kiwanja ainsi que Kibirizi, dans le territoire de Rutshuru.
Alors que les combats font rage dans cette partie du Nord-Kivu, des sources locales signalent que la commune rurale de Kanyabayonga s’est vidée de la quasi-totalité de sa population depuis jeudi 30 mai dans la soirée. Des hommes, femmes, enfants et personnes du troisième âge ont été aperçus vendredi en train de quitter à pied cette contrée, emportant avec eux quelques effets essentiels au dos. Les plus chanceux se sont déplacés à bord des engins roulants.

Qu’attend la force de la SADC pour passer à l’offensive ?

Les affrontements entre l’Armée congolaise et les rebelles du M 23 se seraient également intensifiés autour de la cité de Sake, située à environ 27 kilomètres de Goma.

Ces violents affrontements qui se déroulent dans les collines environnantes auraient provoqué d’intenses mouvements de populations fuyant les combats. Les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) disent répondre aux attaques du M23.

C’est dans ce contexte très tendu qu’une dizaine militaires sud-africains de la force de la SADC ont été blessés, et un a été tué. Sur le plan logistique, deux véhicules blindés de cette force régionale venue à la rescousse de Kinshasa ont été endommagés, alors que les troupes de la SADC restent encore sur la défensive, suscitant de plus en plus des interrogations sur sa mission.

Sur le même axe, on signale aussi une offensive menée par les FARDC aux environs de Bweremana, agglomération située à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Goma. Des témoins font état d’affrontements intenses sur deux collines stratégiques surplombant Bweremana et Minova. Il s’agit notamment des collines de Ndumba et Kashungamutwe, situées respectivement à 2 et 5 km de Bweremana.

Comme on le voit, la province du Nord-Kivu demeure le théâtre des combats dont les conséquences sur les populations locales sont de plus en plus dramatiques, suite à une guerre injuste que le régime sanguinaire de Kigali impose à la RDC avec la complicité de certaines puissances occidentales.