Prince Willy Mishiki Buhini compte parmi ceux qui sont concernés par l’Amnistie dont la loi a été votée par le Parlement et promulguée à travers un décret présidentiel.

La mise en application de cette loi peut intervenir dans les jours à venir. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que le Président de l’Union nationale des Nationalistes, UNANA en sigle, doublé de chef coutumier du territoire de Walikale en détention à la prison militaire de Ndolo puisse recouvrer sa liberté après l’acte d’engagement qu’il devra signer comme le recommande le Ministre en charge de la Justice.

La libération à la faveur de la loi d’Amnistie de Willy Mishiki va intervenir au moment où s’observe une grande agitation politique depuis la promesse présidentielle sur la formation d’un gouvernement de cohésion nationale. L’opposition républicaine à laquelle son parti politique a adhéré s’était constituée pour prendre la tête de cet exécutif national à travers Léon Kengo wa Dondo proclamé du reste autorité morale de cette famille politique.

La relaxation en vue de ce prisonnier politique va provoquer un véritable tsunami au sein de l’opposition républicaine où jusque là tous les sociétaires se rangent derrière le Président du Sénat en sa qualité de leur leader.

De nombreux témoignages indiquent que le grand Chef coutumier du territoire de Walikale dans le Sud-Kivu a une préférence pour les premières loges. Une façon de dire qu’il n’a pas un fort pour le second rôle.

Ceux qui témoignent sur Prince Willy Mishiki laissent entendre que l’homme a toujours cherché à défendre ses parchemins et faire bénéficier les dividendes de ses contacts auprès des Congolais. Docteur en Administration des Affaires à l’Université de Californie aux USA et licencié en droit, Mishiki est ancien membre d’un gouvernement dirigé par Léon Kengo à l’époque de la longue transition de Mobutu.

On dit de lui qu’il maitrise les enjeux des conflits de l’Est de la RDC et dispose des entrées faciles auprès des Chefs d’Etat de la Région des Grands Lacs plus particulièrement à Kigali et à Kampala. A travers son épouse Elisabeth Carrière, Chef de la mission de la coopération britannique à Juba au Sud-Soudan après un mandat de 3 ans au Rwanda, on lui attribue les amitiés personnelles qu’il s’est nouées avec certains grands décideurs de la planète et des capitales occidentales.

Il est aussi présenté comme proche à Vital Kamerhe avec lequel il a eu un passé politique commun pendant la deuxième république.

En 2006, il a été le Directeur de campagne de Jean -Pierre à l’Est de la RDC. Les bons rapports entre lui et le Chairman du MLC sont restés intacts, affirment les milieux proches du Président national de l’UNANA. On n’a pas oublié de rappeler son passage à l’UDPS où il fut secrétaire adjoint chargé des questions politiques, administratives et judiciaires.

L’agitation politique observée depuis la clôture des concertations politiques à travers le discours présidentiel devant le Parlement réuni en congrès l’année passée ne manquera pas de prendre fin au courant de ce mois de mars.